Deuxième film de Bertrand Blier, c'est également sa première fiction, très inspirée des polars français des années 1960, comme ceux de Costa-Gavras où son père, Bernard Blier, joue un médecin qui n'arrive pas à rencontrer le patient avec qui il a rendez-vous à domicile, et va être traqué par une organisation qui va le sommer de le retrouver sous peine de s'en prendre à sa fille.
C'est donc un polar, tourné uniquement de nuit, que j'ai trouvé totalement bancal, parfois opaque sur ce qu'il veut dire, car on sent que Blier veut écrire de beaux dialogues, faire de la mise en scène, instaurer un climat d'oppression avec cette quasi-absence de lumière.
Il y a le plaisir de voir Bernard Blier, Bruno Cremer ou Suzanne Flon, mais la seule satisfaction du film est dans sa musique, composée par un certain Serge Gainsbourg, et qui nous empêche de nous endormir durant les multiples trajets que va faire Blier.
Ce n'est pas pour rien que c'est un film totalement inconnu, qui a été un tel échec commercial que Bertrand Blier mettra six années pour pouvoir réaliser son troisième film, qui le lancera enfin ; Les valseuses...