Si le vent tombe est un film franco-arménien réalisé par Nora Martirosyan. C'est le premier film dans l'histoire du festival de Cannes à avoir obtenu la double sélection en compétition officielle 2020 ainsi qu'en sélection ACID.
Ce long métrage nous fait découvrir l'État indépendant du Haut-Karabakh peuplé à 95% d'Arméniens. Depuis la chute de l'Union soviétique en 1991, le Haut-Karabakh revendique son indépendance qui n'est pas reconnue par la communauté internationale. En 2020, le pays est bombardé par les Forces armées azerbaïdjanaises qui bénéficient du soutien du président turc Erdogan.
Nora Martirosyan pénètre dans l'intimité de ce pays et de son peuple par le biais de l'aéroport de Stepanakert créé en 1974 avant la guerre du Haut-Karabagh. Dans le film, cet aéroport fermé depuis 1991 sur ordre de l'Azerbaïdjan fait l'objet d'un audit par un expert français. L'étranger, d'abord insensible à la culture du pays, va peu à peu s'attacher à ses habitants et saisir l'essence de cet aéroport symbolisant la déchéance du pays mais également l'espoir d'un nouvel élan qu’insufflerait la certification de l'aéroport à l'Etat.
Si le vent tombe est un film aussi bien engagé que poétique. Nora Martirosyan met en lumière le devoir de transmission de la mémoire du génocide arménien incombant aux anciens vis-à-vis des jeunes générations et des non-arméniens. Le film fait également émerger des questionnements sur les valeurs virilistes transmises aveuglément aux garçons conditionnés à devenir soldats dès leur plus jeune âge.
Avec Si le vent tombe, la réalisatrice franco-arménienne signe une ode au pacifisme, à l'amour véritable et à la contemplation des beautés dont regorgent les paysages montagneux du Haut-Karabakh.
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