Et bien pour le coup, ce Siberia n'est pas complètement à jeter. Certes le film n'est pas exempt de défauts, ceux ci survenant principalement vers la fin où certaines incohérences et approximations scénaristiques nous amènent vers un dénouement inutilement tragique tombant tel un toupet dans le bortsch.
Pour autant, avant d'en arriver là, cette histoire de diamants réussit à tenir la distance principalement grâce à son ambiance de thriller rappelant dans ses premières minutes les films d'espionnages réalistes et sans esbrouffes.
La musique du duo Daniel Bensi/Saunder Jurriaans est pour beaucoup dans ce démarrage et elle nous immerge directement dans une Russie inhospitalière où Keanu Reeves débarque en tant que Lucas Hill, marchand de diamants américain. Très rapidement, on comprend que les choses ne se dérouleront pas comme prévue pour une transaction aux limites de la légalité avec un mafieux au sourire sournois. Sans nouvelles de son ami/contact local qu'on imagine bien évidemment embarqué dans une salle histoire, notre homme va rencontrer une femme qui deviendra vite très présente et avec laquelle démarrera une histoire de passion dévorante.
Tout n'est pas bon dans Siberia mais tout n'est pas à jeter non plus. Un film pour tout ceux qui aurait aimé inventer l'eau tiède.