Sibyl est une psy à la vie bien rangée qui souhaite se consacrer à l'écriture de romans. Elle va faire la connaissance de Margot, une jeune femme qui a... Un besoin urgent de voir une psy dirons-nous, et tout un tas de choses vont s'enchaîner.
J'ai trouvé ça bien traité. Le montage est habile entre le passé, ce à quoi pense les personnages, leur imaginaire aussi ? On est toujours un peu dans le flou de ce côté-là mais ça ne parait ni stupide ni superflu. Les personnages sont tarés et c'est souligné par la mise en scène et par ce montage.
Virginie Efira fait du bon boulot ici, Laure Calamy (je la trouve toujours touchante cette actrice, je ne saurais dire pourquoi) et Gaspard Ulliel aussi. Grâce à Justine Triet, on a enfin un film dans lequel Adèle Exarchopoulos n'est pas insupportable. C'est physique, je déteste cette actrice depuis que je l'ai vu dans La vie d'Adèle, alors c'était vraiment LE point noir que ce film aurait pu avoir avec moi. En fait, elle m'a tellement dégoûté dans La vie d'Adèle que j'ai évité tous les films qu'elle a fait jusque là.
J'ai beaucoup aimé le fait que l'histoire n'est pas si complexe, c'est ce qui se passe dans la tête de Sibyl qui l'est. C'est elle qu'on met au centre de l'histoire, c'est sur elle que tout repose, et elle en joue. La conclusion est je trouve plutôt bien trouvée aussi.
J'ai cru entrevoir un clin d’œil à Eyes wide shut avec le coup du piano dissonant en fond sonore à quelques reprises, mais il est possible que je me fourvoie fortement. Ça a produit le même effet en tout cas, de la tension, de la vraie.
Un film français qui fait du bien avec cette tension sous-jacente pendant une heure et demie et ces personnages qu'on a envie de suivre car ils sont profondément humains.