La clinique du sexe thailandais
Voilà un titre racoleur qui devrait amener du monde par ici. Le pire, c'est qu'il n'est pas si faux, mais avant d'en dire plus, un petit résumé de l'histoire.
L'action prend place dans un hôpital, avec un docteur trop beau et des infirmières qui vont réveiller les fantasmes de nudité sous la blouse blanche. Une des infirmières doit se marier avec le docteur en question, sauf qu'elle va avoir un empêchement de dernière minute qui va tout faire capoter. En gros, elle va se faire tuer par ses copines infirmières, en plus précis, elle va se faire planter alors qu'elle tape une crise d'hystérie. Seulement, le docteur, qui est vendeur de cadavres, va garder le corps trop longtemps, et les esprits qui reviennent voir les gens qu'ils aiment sept jours après leur mort vont venir faire un petit coucou d'outre tombe ...
Des fantômes ? Des thaïlandais ? Encore de la flippe très esthétique ?
Après avoir découvert l'horreur thaïlandaise avec ghost game et the victim, je m'attendais bien à retrouver une certaine maitrise de la caméra et moults plans laissant apparaitre des vilains spectres à la limite du cadre, voire en fond. Pas de bol, cette fois c'est une autre démonstration qui me sera faite: la thaïlande sait faire du film creux à l'américaine avec des pouffs comme faire valoir. Les actrices sont au centre de l'intrigue, elles ont toutes la ligne, elles s'habillent avec des dessous affriolants, les patients n'existent pas et tout est prétexte à montrer un peu de sensualité. C'est plus agréable à l'œil que les contre plongée au creux des décolletés en plastique, mais ça reste aussi chiant. Couplé à des fantômes, je me demandais bien pourquoi je devais continuer la vision d'une pure daube qui allait me foutre en rogne ...
And you will know my name is the lord when i lay my vengeance upon thee ...
Et oui ! L'esprit revient pour se venger, et elle est carrément sur les nerfs. Un peu de vengeance, c'est plaisant à mes yeux, mais ça ne suffit pas à faire un bon film, surtout avec les pucelles qui tordent du derche pour faire triquer le spectateur pré-pubère. Mais j'allais bien vite en besogne, le film avait encore de beaux atouts à dévoiler.
Alors que l'ambiance se posait dans une logique fantomatique (grand silence, apparitions furtives), un virage s'amorce avec la première vengeance: ils n'auraient pas du tué cette femme car quand il s'agit de manger un plat froid, elle ne donne pas sa part au chien (au chat à la rigueur). J'ai été surpris, car plus le film avançait, plus le gore second degré prenait place à l'écran. Ce qui au départ devait être un petit film sympathique de fantôme en peine se transformait sous mes yeux en nanar pure souche avec un esprit vraiment sadique.
A partir de là, je n'ai pas quitté l'image des yeux, riant aux éclats devant certaines scènes et en révisant mes cours d'anatomie (le corps humain contient environ cinquante litres de sang, suffisamment pour prendre un bain en tout cas). Et même si je déplorais la narration bordélique au possible (des flashbacks de tout les côtés), je m'amusais comme un petit fou devant les mises à mort tordues, voire excitantes si on aime le bondage capillaire.
En plus, la fin m'a réservé un petit twist auquel je ne m'attendais pas et qui m'a bien fait comprendre pourquoi la miss avait autant les glandes ...
Au final, c'est vraiment pas pour tout le monde, c'est réservé aux amateurs de nanar/films pourris mais moi j'ai fini de le regarder avec le sourire.