On ne regardera pas Siddharth (du prénom d'un jeune indien qui a disparu) pour se donner du baume au cœur.
Le film fait partie de la catégorie des drames qui ne concèdent rien aux spectateurs tout ne tombant pas non plus dans le mélodrame.
Car l'objectif du cinéaste Richie Mehta, canadien d'origine indienne, est claire : montrer :
- le sort de très nombreux enfants ;
- l'inaction/l'incapacité des autorités et autres ONG, par lâcheté, impossibilité ou indifférence ;
- de manière réaliste, sans stylisation.
Le film a d'ailleurs quasiment valeur de documentaire. D'où la réalisation en caméra portée (qui donne parfois le mal de mer). Choix qui apporte ce réalisme voulu et qui revendique l'absence de filtres et autres artifices cinématographiques.
De l'intrigue on parlera peu pour ne pas trop en dire. Cependant, on peut noter également la volonté de rester fidèle à des comportements et une société dans laquelle les héros, les chevaliers blancs ou autres gentilshommes n'existent pas.
Cette incapacité à dépasser le karma, auquel tout le monde semble se résigner est évidemment un apprentissage du film.
A la fin, seule restera la solitude d'un homme et sa famille.
Pour le meilleur et pour le pire.