Après les pulsions d'un homme symbole du christianisme dans « La Dernière Tentation du Christ » et le dévouement d'une vie au bouddhisme dans « Kundun », nous voilà en voyage au 17ème siècle sur un sol japonais confrontant les deux religions. Adaptation d'un livre de Shūsaku Endō, je découvre à l'instant de mon écrit que ce fût un projet de longue date pour cause de budget qui paraissait restreint en raison des conditions de tournage difficile ( 46 000 000 $). Scorsese, ferveur catholique, profite de faire un tour historique sur les victimes de persécution religieuse à cette période japonaise, montrant un peuple rigide aux moindres écartement. On fait référence à l'importance d'appartenir à un groupe et les obstacles/aux doutes mettant à l'épreuve les péchés qui est récurrent dans les long-métrage scorsesien ( martyrs, cette forme de Judas japonais qui supplie le pardon...). La longueur voulut pour raconter cette histoire s'illustre comme un lourd fardeau : l'impossible mission voulut des deux « Padres » de s'introduire dans un pays où « rien ne pousse dans un marécage ». Une bande sonore silencieuse ( début/fin où la nature prend la parole ; Kathryn et Kim Allen Kluge spécialistes de musique savante ) et une mise en scène proche voir cloisonnée ( retient des plans en hauteur sympathique/ le réalisateur retrouve ses associés habituels ). J'ignore le partis pris pour le doublage original mais la V.F reste tout à fait correct. « Silence » n'est pas d'une accessibilité divertissante pour un large public malgré un casting attisant la curiosité ; peut il, sans doute, provoquer une faiblesse à ceux qui tissent un lien fort à la personnalité de Scorsese.