Après le surcocaïné The Wolf of Wall Street, Martin Scorsese se tourne vers un sujet beaucoup plus spirituel et dramatique. Intitulé sobrement Silence, le nouvel opus du réalisateur a de quoi étonner par sa quiétude contemplative, et s'inscrit plus dans la lignée de films comme La Dernière Tentation du Christ ou je l'imagine Kundun (pas encore vu).
Encore une fois, le cinéaste maîtrise quasiment tout : son scénario, son sujet, sa mise en scène, ses comédiens. Ils sont d'ailleurs exceptionnels comme à leur habitude, en particulier le jeune Andew Garfield, très talentueux simulateur d'émotions en tout genre. L'utilisation des lumières naturelles est toute bonnement magnifique et on se plonge dans ce long-métrage avec délectation. La fin est le seul détail qui m'a un peu chiffonné, non pas dans ce qu'elle raconte, mais comment elle est racontée : pas très subtile au vu du reste du film et peut-être un peu expédiée.
Sinon pour moi ce film est génial, et tout le questionnement sur la foi qui l'accompagne est passionnant, ainsi que les oppositions de culture entre l'occident et l'extrême-orient.
Le Grand Martin Scorsese, à 75 ans, nous prouve encore qu'il tient debout et qu'il est bien décidé à nous enchanter jusqu'à la calanche. Sachant se renouveler sans cesse tout en gardant son identité propre, le réalisateur est un modèle pour beaucoup. Longue vie à Martin !