Adaptation en long-métrage animé du manga de Oima Yoshitoki, Koe no Katachi raconte l'histoire de Shôya Ishida, lycéen, qui vit une existence misérable et qui a développé avec l'âge une certaine forme de misanthropie. La raison : il a persécuté une fille sourde, Shôko Nishimiya, en primaire avec plusieurs camarades de classes et a été le seul à en subir les conséquences, voyant ceux qui étaient autrefois ses amis lui tourner le dos et le dénigrer à la moindre occasion. Un jour, Shôya ne supporte plus de vivre comme ça et entame les préparatifs... pour son suicide. Alors qu'il a presque terminé, il tient à faire une dernière chose : retrouver Shôko et s'excuser pour ce qu'il lui a fait. Mais bien vite, il se lie d'amitié avec elle et reprend peu à peu goût à la vie en passant du temps avec cette fille qui n'entend pas.
Le film a réussi à conserver l'essence du matériau de base et à raconter l'histoire à sa façon, chose pas si évidente quand on parle d'adaptation. Peu de liberté ont été prises mais d'un côté, compiler l'équivalent de sept tomes en un film de 2h, y'avait de la matière à exploiter.
D'un autre côté, le film a décidé de ne pas montrer certains évènements du manga, enlevant souvent du sens à certaines scènes et handicapant la compréhension globale. Mais dans les grandes lignes, ça va. C'est correct.
Koe no Katachi est le bon exemple d'adaptation qui a comprit son support d'origine mais qui a eu du mal ou n'a pas voulu pousser plus loin. En résulte un film bon mais qui ne se suffit pas à lui-même. Mais au moins, il donnera clairement envie de (re)découvrir le manga et ça, c'est bien.