Simon Sez - Sauvetage explosif par Firmin
Simon Sez, c'est d'abord un héros : Dennis Rodman, dont les deux mètres, les nombreux piercings, la chevelure décolorée, la monture jaune et la combinaison qui va avec sont probablement ce qu'il y a de mieux pour les missions de surveillance et d'enquête qui lui incombent en sa qualité d'agent d'Interpol.
Simon Sez, c'est aussi un solide scénario : Dennis Rodman doit déjouer les plans d'un ersatz de Jude Law machiavélique aux motivations improbables, et sauver l'histoire d'amour entre Filip Nikolic (le premier 2be3 mort) et une fille qui est otage du père de Filip, mais qui ne le sait pas (ni elle, ni son petit ami ; mais son père en revanche est au courant). Le tout étant la faute du Jude Law foireux appuyé par toute une armée de motards grimés façon tecktoniks emogoths ainsi qu'un chinois.
Simon Sez c'est également de l'action : si la quantité est présente, la qualité l'est un peu moins, avec des cascades inutiles filmées façon moneyshots (pas autant toutefois que lors de cette épique défenestration dans Kill Switch de Steven Seagal), des enchaînements douteux, et des effets spéciaux périmés depuis 15 ans.
Mais Simon Sez, c'est avant tout de l'humour. Plein. Ainsi, pas moins de trois sidekicks épaulent Dennis Rodman, probablement les plus lourds de l'histoire du cinéma d'action, à commencer par un Dane Cook dont l'opiniâtreté à s'enfoncer dans des effets comiques voués à l'échec force l'admiration.
Les deux autres compères ne sont pas en reste avec des dialogues humoristiques atterrants qui touchent à l'absurde (la VF, magistrale, y est pour quelque chose) et dont l'effet d'accumulation parvient parfois à faire rire, bien que la consternation domine.
Bref, là ou d'autres films se plantent de façon médiocre et terne, Simon Sez le fait avec une flamboyance et un enthousiasme désarmants.