un biopic affligeant de lourdeur sur tous les plans, filmique, narratif, et politique. Plutôt que de s’intéresser tant à la diction de Simone Veil - qui, paraît-il, a passionné Elsa Zylberstein - le Realisateur et les producteurs auraient mieux fait de se demander quel sens cela avait de nous infliger 30 minutes d’un Auschwitz qui sonne forcément faux. Le cinéma , c’est l’art de nous montrer qu’un personnage est hanté par la Shoah sans nous en infliger le détail des images. Le combat, difficile et passionnant, de Simone Veil pour le droit à l’avortement, est résumé aux quelques vociférations de ses adversaires, et a un faux suspense ridicule sur l’issue du vote. La voix off trop présente de l’héroïne, ajoutée à une musique indigente, digne d’une série TV quotidienne, achève de faire de ce biopic un naufrage.