Pure de jouvence
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Les brillants cinéphiles, comme moi😉 se souviennent du cinéma québécois des années 70/80 avec Gilles Carle, puis Denys Arcan, notamment. Le savoureux accent des acteurs et, surtout, de la non moins savoureuse Carole Laure. Ah, Carole ! (je viens de lire qu'elle a 75 ans, ça m'a foutu un coup. On doit sans doute vieillir nous aussi...)
Là, la réalisatrice Monia Chokri entraîne sa héroïne dans un tourbillon; cette brillante professeure de philosophie qui enseigne la différence entre l'amour et la passion chez Spinoza se met à vivre les deux, très... intensément, et en vrai, surtout. Son fougueux amant, Sylvain la tourneboule et bouscule complètement sa vie. Son compagnon est, certes, un bel esprit, mais n a pas le même tempérament , dirons-nous.
Ce chum solide se montre très habile de ses mains, entre autres, et pas seulement pour fabriquer des meubles...
bien sûr après, comme chez Catherine Breillat, récemment, les choses se compliquent mais l'héroïne va jusqu'au bout de son désir.
Le film Simple comme Sylvain est une peinture de deux mondes qui ne se côtoient pas, en général, d'aussi près. Une bourgeoisie intellectuelle et une famille de travailleurs un peu rugueuse. La réalisatrice pointe d'ailleurs les préjugés de chacuns. Les deux comédiens principaux sont excellents et les autres aussi, d ailleurs.
Un film drôle, décoiffant, sensible, touchant, mélancolique et très voluptueux, qui interroge sur la capacité à échapper au déterminisme social et aussi, aux conséquences mortifères de l'entre-soi.
Je recommande vivement
Voilà, à vot' service.
Créée
le 29 déc. 2024
Critique lue 2 fois
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