Sin City ose un pari risqué : un récital odorant à l'ancienne comme aimaient à le faire les papys grognons depuis leurs fauteuils antiques, pour signifier la fin du repas de famille.
En effet, le pet monochrome est à manier avec précaution et Sin City en évite brillamment tous les pièges grâce à des personnages hauts en couleur (ou en noir et blanc), des histoires qui se téléscopent intelligemment et des choix artistiques auxquels on peut ne pas adhérer mais qui ont le mérite de contourner l'écueil du rot barbouillé.
Il réussit également à y ajouter avec brio le typique pet choral, instrument dans lequel beaucoup de débutants s'emmêlent les pinceaux, faute de maîtrise sur la finition qui se doit de garder une certaine retenue pour éviter la repeinte du slip.
Bravo !