Sin City : J'ai tué pour elle par Pod607
Petite statistique : 100% des suites d'adaptations de comics avec Eva Green dedans sont mauvaises.
J'avais tellement aimé le premier Sin City qu'il avait fini dans mon top 10 films quand je l'avais revu récemment.
Ce film a quelque chose de proche de la perfection : Son style comics excellemment bien retranscrit, avec ce jeu de couleur si efficace, son casting, sa batterie de personnages tous très attachants, ses badass et ses psychopathes mémorables.
Et cette Dame to kill for vient un peu tout gâcher. Voir les deux films à la suite (Je remercie mon cinéma pour cette idée) ne pardonne pas : Premier plan du film, on constate immédiatement que pendant les 9 ans qui séparent les deux films, Mickey Rourke a pris 10 kilos, dont la moitié dans les joues. Puis aussi qu'ils ont lissé le grain de l'image qui apportait tant aux graphismes. J'étais dubitatif à partir de la 5ème seconde du film.
La liste de ces petits défauts d'un film sur l'autre est assez longue : Quand 9 ans séparent deux films, il est évident que les acteurs ont vieilli. Ça se voit, certes moins que sur Mickey Rourke, chez Jessica Alba et Rosario Dawson.
Les changements d'acteurs sont peu judicieux. Devon Aoki m'avait tellement marqué dans le premier, elle est remplacée par une actrice qui lui ressemble à peine et peine à occuper l'écran.
Le remplacement, pour des raisons plus évidentes, de Michael Clarke Duncan, passe mieux.
Par contre, faut savoir que de Josh Brolin et Clive Owen, y'en a un qui a du charisme, et c'est pas Brolin.
Les seuls bons ajouts au casting sont Eva Green (Le rôle lui allait tellement bien, faut dire) et Christopher Lloyd. Et éventuellement Joseph Gordon-Levitt, mais le petit tiers du film qui lui est accordé est d'un intérêt discutable.
Le découpage du film, parlons-en, est fait en trois parties, la plus importante des trois étant l'adaptation directe du second tome du comics, qui donne son titre au film. Les deux autres, ridiculement courtes (J'aurais dû me méfier quand j'ai vu que le film faisait 1h40, contre les 2h20 du premier), ont été écrites par Frank Miller spécialement pour le film, "écrites" étant ici un synonyme pour "bâclées", tant l'intérêt de ces deux segments est limité.
Le film a pour avantage de passer vite, le dosage entre action et dialogues efficaces respectant à peu près le rythme du premier.
J'aurais pensé avoir plus de choses à dire, mais le film n'est ni assez bon ni assez mauvais pour qu'il y ait des points qui méritent d'être développés plus longuement. Ce Sin City voulait taper dans la lignée du premier et est tombé à côté.