L'effet "coup de poing" annhilé
A l'époque, la première adaptation de Sin City m'avait fait un effet "coup de poing". Il reste encore gravé dans ma mémoire. Je retrouvais l'esthétique du comics - noire, violente, sordide -, des personnages charismatiques, travaillés, qui conservaient pourtant leur part de mystère.
J’ai relu le mois précédant la sortie de Sin City « j’ai tué pour elle » au hasard de mes trouvailles à la bibliothèque municipale. Je me suis réjouie lors de l’annonce de la sortie de l’adaptation. En sortant de la salle, mon bilan était mitigé, à la limite de la débandade.
L’esthétique du film reste dans l’ensemble fidèle à celle du premier mais certains aspects bande dessinée de la réalisation gâche l’ambiance tortueuse qui y règne. J’ai été très déçue que l’on nous explique, en plus de nous montrer, certains aspects et pensées des personnages.
La première partie du film est l’adaptation du Tome 2 de Sin city. J’ai apprécié retrouver les mêmes acteurs, Nancy dansant en fond, un personnage de Marv qui gagne en humanité… La seconde partie du film est composée de plusieurs mini-scénarios grossiers et caricaturaux. Je n’y ai pas retrouvé le style de Frank Miller que j’aime tant. L’instant m’a semblé long.
J’aurais nettement préféré que le film ne conserve que l'intrigue principale, quitte à faire un moyen-métrage.