Sur le papier, on pourrait s'attendre à un film de gang bien sanglant. Cependant, ce point là n'est qu'une minime partie du film. On a ici deux récits parallèles et différents, sur 2 thèmes différents : la quête de soit pour l'un, la rédemption pour l'autre, et, ils se rejoignent dans une troisième thématique, très forte, une amitié et un apprentissage de l'un envers l'autre, une confiance mutuelle pour deux personnes qui ne semblent n'avoir rien en commun au premier abord, et qui ne se connaissent pas.
Sin Nombre a aussi une dimension documentée, nous montrant avec un réalisme incroyable les histoires de gangs des quartiers pauvres de Mexico City ainsi que la dure vie d'immigrés.
Quelques longueurs sont présentes ainsi que des ellipses un peu maladroites (certains passages auraient dû être raccourcis, au dépend d'autres), on aurait aussi aimé connaître un peu plus le passé et la personnalité des protagonistes, mais la réalisation reste absolument impeccable, n'hésitant pas les plans contemplatifs ou encore un génial plan séquence.
La réalisation se veut très sobre offrant alors une cohérence totale au récit, permettant alors de ne pas voir une réelle et nette coupure entre les deux histoires, le tout accentué par une musique omniprésente et extrêmement importante nous plongeant alors finalement dans une ambiance très noire.
Enfin, les trois acteurs principaux portent le film sur leurs épaules, notamment Kristyan Ferrer qui, du haut de ses 14 ans, crève littéralement l'écran et vole parfois la vedette à Edgar Flaures et Paulina Gaitán.
Sin Nombre n'est donc pas un film comme les autres, c'est une excellente oeuvre qui s'apprécie dans son ensemble, rien n'est à laisser de côté et ça mérite clairement d'être vu.
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