Mon dieu mais quel film de flemmard ! Quel film de fumiste ! Quel film de grosse feignasse !

Ah oui, j’applaudie.

J’applaudie Derrickson qui semble tellement fier d'avoir vu Insidious qu’il nous en ressert une couche ; boogie man, pseudo réalisme familial et sale mioche à l’appui. Pourtant j’ai trouvé Insidious regardable (parce qu'il y avait Rose Byrne dedans), et d’ailleurs si comme moi vous l’avez trouvé regardable (parce qu'il y avait Rose Byrne dedans), regardez le une seconde fois (parce qu'il y a Rose Byrne dedans), vous perdrez moins votre temps qu’en le passant devant ce canular (y a même pas Rose Byrne dedans).

Ethan Hawke qui tire la gueule devant des snuff movies ? Mâtez 8mm, vous pourrez au moins vous foutre de la gueule de Cage qui en fait des caisses.

C’est encore une fois criblé de jump scares —je vous ai déjà dis que je HAIS le jump scare, cet ersatz d’épouvante qui consiste à confondre faire peur et faire sursauter— et autres facilités mal maquillées, à commencer par une intrigue ridicule et outrancière, délavée et aux ficelles grosses comme des cordes à linge.

Ah oui, ici aussi vous constaterez qu'un Mac et une suite de logiciels Apple s'avèrent indispensables pour déjouer un mystère, d'où l'intérêt de détailler en gros plan les menus et fonctionnalités à disposition.

Non mais vous devriez voir le maquillage des gosses, aux âmes soit disant corrompues ; comme si des mioches avaient besoin de ressembler à Jack Skellington pour susciter l’effroi. Regardez simplement la cour d’un centre aéré pendant les vacances scolaires, là vous tremblerez. Et je vois pas en quoi la tronche du Boogie man de l’histoire est plus effrayante que le visage protéiforme de Mickael Jackson, avec le(s)quel(s) nous avons pourtant tous grandis sans heurt.

Seul l’illustration sonore des scènes « de snuff movie » s’en tire un minimum ; unique et maigre intérêt d’un film facile et froid, aux enjeux courus d’avance, qu’une poignée de personnages agaçants ou crétins traversent sans grande conviction, comme si la seule peur qui les animait était que cette sinistre épreuve ne s’achève jamais.

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le 12 janv. 2013

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