Koyū Ohara ne vit pas les scènes de cul comme une contrainte à incorporer dans son film mais comme un but en soi. Elles doivent être nombreuses, variées, plaisantes avec le maximum de filles possibles. Il s’inscrit dans les clichés du sous-genre : les nonnes ont moins de 30 ans, sont belles à souhait et ne pensent qu’à forniquer entre elles ou avec tout ce qui franchit la grille de masculin. Autre cliché, quand on s’évade d’une prison au Japon, on vient se réfugier dans un couvent de femmes.
La seule subtilité de mise en scène consiste à voir Rumiko croquer dans une pomme avec un regard diabolique (ou un rire sardonique) à chaque fois qu’une nonne se fait violer puis se pâme. Pomme-Femme-Péché ? Ah oui ! c’est subtil (surtout la 3ème fois).
Donc, exit le volet « contestataire » et la complexité des personnages, Koyū Ohara ne voit que l’aspect comédie en embrassant les clichés et c’est assez réussi. Il faut dire que la rhétorique chrétienne se prête volontiers aux polissonneries. De plus, c’est bien filmé et bien rythmé par le scénario de Chiho Katsura avec un final christo-carnavalesque de bon aloi.
On retrouve avec plaisir Yuki Nohira (Rumiko – Lucia), Rei Okamoto (Frida), Tamaki Katsura (Helena), Jun Aki (Maria), Asami Ogawa (Dorothéa) plus Rumi Tama en Mère supérieure, Teresa Hayashi (Gloria) et Mami Yuki (Sonia). Beaucoup de beau monde, de quoi donner envie d’entrer dans les ordres ou de verser dans le péché.