Deuxième long-métrage pour la réalisatrice, productrice et actrice bulgare, Sister est aussi spécifique qu'attendrissant.
Je crois bien qu'il s'agit du premier film bulgare que je vois de ma vie. Bien que mon grand-père maternel était lui-même bulgare, je ne suis jamais allée en Bulgarie et j'avoue ne pas connaître grand chose de cette culture. Cette oeuvre était donc l'occasion pour moi d'avoir un aperçu de ce pays et de son cinéma. Vous l'aurez alors sans doute compris, si je vous en parle aujourd'hui c'est que Sister m'a plu.
Premièrement je dois dire que j'ai été charmée par les personnages. Plutôt grossiers et vulgaires, c'est le genre à vous dégouter autant qu'ils vous fascinent. En effet, par leur manière de s'adresser les uns aux autres, on sent qu'il se cache des sentiments non exprimés, des frustrations enfouies et c'est là que tout se joue. Sister s'intéresse donc essentiellement à la face cachée des individus et montre qu'on est souvent loin d'imaginer ce que tout un chacun peut dissimuler.
Par ailleurs, c'est une oeuvre qui met en scène une famille de trois femmes isolées et qui, par conséquent, explore la mise-à-l'écart de ses soeurs et leur mère avec le monde extérieur. Il est beau de voir que, malgré leurs difficultés à survivre et à s'entendre, leur lien est inébranlable.
Un beau film sur la condition humaine et sur les rapports familiaux que je vous recommande de voir pour sa qualité scénaristique et émotionnelle.