Kiku est une fille unique rebelle et indépendante, que ses parents essaient de caser dans des mariages arrangés, sans succès. Car pour elle compte seulement le karaté. Sa meilleure amie, qui est policière, va être embrigadée dans un trafic de drogue qui va coûter la vie à son fiancé ; elle veut donc la venger, en compagnie d'un autre flic.
Contrairement à ce que son nom pourrait laisser suggérer, ce film est le dernier de la série Street Fighter, mais n'a aucun rapport avec les trois précédents, excepté l'actrice principale jouée par la charismatique Etsuko Shihomi (qui n'est donc pas le même personnage), et qu'il y a là aussi de la bagarre. Mais il faut dire qu'il y en a assez peu au total, si on excellente dernière partie située dans une scierie, sans doute un homme (in)volontaire à Bruce Lee.
Sur une durée resserrée de 76 minutes, l'action va à toute allure, mais faits notables dans un cinéma japonais plutôt misogyne, l'héroïne est du genre indépendante, qui ne veut pas se marier avec de beaux partis, qui en remontre aux mecs. Ensuite, le mec de sa meilleure amie est joué par Ken Wallace, un acteur américain de couleur dont ce sera le seul film, mais qui fait montre de ses talents martiaux en plus de nous parler à travers lui du racisme au Japon. Et enfin, Tsunehiko Watase, le fameux flic, qui n'est pas très correct avec les dames au point, dit-il, que leur place est dans une cuisine. Ça n'est pas très gentil...
En tout cas, le film se laisse voir avec grand plaisir, en dépit d'une conclusion assez surprenante, et même s'il n'a rien à voir avec la trilogie Sister Street Fighter, il montre que les femmes ne se laissent pas faire non plus, quitte à filer quelques mandales bien placées.