Mario Bava reprend les codes du Krimi allemand, y ajoute sa maîtrise de l'éclairage, hérité de ses années en tant que chef-op, une utilisation originale et osée des couleurs, un sens aiguisé du plan qui tue; il utilise efficacement une musique à contre-courant, engage des actrices très belles qu'il parvient à érotiser à l'extrême. On y ajoute de très beaux décors bien mis en valeur, une violence explicite sublimée par un artiste du macabre. Et voici jetées les bases du Giallo!
Six femmes pour l'assassin est un délire visuel qui influencera une série de réalisateurs par la suite. Le scénario, basé sur un whodunit, n'a que peu d'importance. L'essentiel est dans l'image, sublime.