Quel film, mais QUEL FILM ! Une véritable claque. Sixième Sens est un chef d'œuvre qui s'appuie sur des sujets forts et déroule une histoire accrocheuse de façon magistrale. Avant que vous ne continuiez à lire, je souhaiterais vous donner un conseil : si vous n'avez pas vu le film, partez. Déguerpissez et ne revenez que lorsque vous l'aurez visionné.
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Vous pouvez lâcher un like même si vous ne lisez pas, sauf si c'est contraire à vos principes bien sûr. Mais partez.
Allez, on se dépêche.
C'est bon ?
Donc.
Comment parler de Sixième Sens sans parler de son twist final ? Le fait est qu'en le voyant, non seulement je ne connaissais pas l'issue du film, mais je ne savais même pas qu'un retournement de situation allait avoir lieu. Le film n'en a été que plus délicieux, même si à la suite de ces aveux beaucoup vont se demander si j'ai vécu dans une grotte durant toutes ces années.
J'ai donc pu apprécier pleinement cette œuvre, comme les gens qui l'ont vue à sa sortie ont pu l'apprécier. Mais je découperais cette critique en deux parties : le film, puis son twist.
Sixième Sens, jusqu'à son dénouement , est un très beau film. Le scénario est réussi, avec des rebondissements, l'histoire accrocheuse ne nous lâche pas. Les acteurs sont excellentissimes, Bruce Willis (Malcom Crowe) est touchant et son personnage est profondément humain, extrêmement bien développé. Quant à Haley Joel Osment, interprète du jeune Cole Sear, il joue avec une justesse épatante : sa performance est naturelle, il fait passer une large gamme d'émotions dans ses regards profonds que l'on ne comprendra que plus tard. Les autres acteurs sont très bons également, leurs rôles bien écrits et les dialogues savoureux.
J'ignorais que vous étiez comique.
Les scènes s'enchaînent, simples et sans grande signification en apparence, déroulant une histoire intéressante, émouvante. Traitant au passage des sujets importants tels que le rejet de certains enfants à l'école, la place du travail dans la vie et d'un homme sa proportion par rapport à son couple, etc. La misère et le désespoir dépeint à travers les personnages de Cole et sa mère sont poignants. Un petit plus, Sixième Sens m'a effrayée, en plus d'être un choc émotionnel. Là où Alien m'avait laissée indifférente, Sixième Sens m'arrache quelques frissons sans pour autant me faire sursauter, mais c'est un début. La conclusion est choc avec ce scandale, suivi d'une scène d'adieux émouvante et d'un autre moment bouleversant entre la mère et son fils.
Le style de Shyamalan est simple et efficace, mais à certains moments il brise cette barrière et il apporte un quelque chose en plus qui rend le film agréable à visionner. C'est filmé intelligemment, mais le plus grand mérite de Shyamalan ne réside pas là. Et passons tout de suite à son véritable tour de force.
Ce twist final : l'un des meilleurs du cinéma. Il est de ceux qui remettent en cause tout ce que vous avez vu jusqu'à maintenant, qui donne au film une autre ampleur et une autre signification. La révélation est présentée de façon à naître dans notre tête doucement, sans brusquer. Voix off du jeune garçon dont les paroles prennent tout leur sens, flashbacks et regards profonds qu'on interprète différemment à présent. Sixième Sens était intéressant, un beau film, émouvant. Sixième Sens devient subitement captivant, un film hors du commun, magistral et génialissime. La question qui se pose alors est : Shyamalan a-t-il commis une erreur ? Et la solution qui s'impose est la suivante : il est temps de le relancer du début et de le voir d'un autre œil.
Mise à jour deuxième visionnage.
Bon... et bien non seulement Shyamalan ne fait aucune erreur, mais en plus il référence sa fin incroyable. Rien ne trahit le dénouement, il n'y a aucune incohérence, absolument TOUT prend du sens et les scènes auparavant "classiques" et simples s'emplissent d'un génie insoupçonné. Le film a réellement deux interprétations possibles. Les regards fuyant de Cole, qui est le pont entre les morts et les vivants, donnent les frissons quand on sait ce qu'ils signifient. Cet aide à double-sens et les liens tissés entre Malcolm et le jeune garçon sont plus que touchants.
Sixième Sens est finalement un chef d'œuvre d'intelligence dont le scénario est simplement génial, porté par des acteurs capables de véritables prouesses et réalisé par un Shyamalan incapable de la moindre erreur : il sublime le film qui est en lui-même une idée géniale. Sixième Sens parle de l'acceptation de la mort, un sujet très peu soulevé au cinéma, mais Shyamalan y parvient à la perfection en changeant la signification de son œuvre entière. À l'instar de Fight Club, Sixième Sens se regarde deux fois au moins, et toujours avec le même plaisir pour ce film hors du commun.