Soin raté.
Durant une bonne demi-heure, on est plutôt conquis et intrigué par cette histoire qui prend place dans le milieu des centres de soins de beauté dans les quartiers huppés d’Hollywood. Très vaguement...
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le 21 sept. 2024
Durant une bonne demi-heure, on est plutôt conquis et intrigué par cette histoire qui prend place dans le milieu des centres de soins de beauté dans les quartiers huppés d’Hollywood. Très vaguement inspirée de faits réels (mais alors très vaguement) ayant eu lieu il y a une bonne dizaine d’années, le long-métrage d’Austin Peters semble prendre le parti du thriller mâtiné d’humour pince-sans-rire. Et que ce soit ce contexte et ce décorum plutôt inusités et rares sur les écrans, l’aspect guerre de voisinage entre deux salons de beauté concurrents et une sorte de satire de ce milieu chic et superficiel, « Skincare » est plutôt plaisant dans ses débuts. Mais on attendait tout de même une critique plus approfondie (voire une petite analyse) de ce microcosme particulier. Malheureusement il n’en sera rien et plus le film avance, plus on s’en désintéresse tant il prend des chemins triviaux et peu engageants.
En effet, le scénario semble fuir tout ce qui aurait pu lui donner de la densité et de l’intérêt pour se diriger vers une sorte de thriller entre suspense paranoïaque, film de vengeance et histoire de gangsters. Un polar bas de gamme où l’intérêt pour la résolution de l’intrigue se dissipe plus les minutes passent. C’est pour dire, si le début et ses décors clinquants des abords luxueux de Los Angeles font illusion niveau mise en scène et concernant le cœur de l’intrigue, « Skincare » planche ensuite dangereusement vers un banal téléfilm vaguement haut de gamme que pourrait diffuser une chaîne hertzienne en seconde partie de soirée. Et il faut avouer que ce n’est pas un compliment tant tout cela est peu palpitant et presque frustrant de voir un tel sujet traité de cette manière et sous cet angle.
En outre, le script devient même confus dans la dernière partie et son épilogue manque cruellement d’explications claires. On en vient à se dire alors la fameuse réflexion, tout ça pour ça. Est-ce que finalement l’histoire ayant inspiré « Skincare » méritait d’être portée sur le grand cran? La réponse est claire : pas vraiment. Heureusement, Elizabeth Banks porte le film sur ses épaules et tire son épingle du jeu en propriétaire de salon de beauté jalouse et qui devient complètement stressée à l’arrivée d’un concurrent en face de sa boutique. Elle était tout à fait indiquée dans le rôle que ce soit physiquement ou même au niveau de son jeu. Il y a également quelques séquences amusantes mais, en revanche, au niveau du suspense c’est l’encéphalogramme plat. Au final, voilà un petit film sans grand intérêt qui avait pourtant du potentiel sur bien des aspects mais ne fait pas grand-chose du champ des possibilités qui s’offre à lui. Dommage.
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Créée
le 21 sept. 2024
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