Le pire étant, en ce qui concerne Sky Sharks, le luxe d’une sortie sur supports en édition limitée disponible en grandes surfaces, coup de publicité qui lui octroie le droit de siéger à côté de films quant à eux véritables. Rien, sinon une dégueulasserie autotélique qui se délecte, dans un geste d’épanchement nauséabond, des sévices commis par des soldats nazis zombifiés pour l’occasion. Certains trouveront la chose divertissante – il faut le croire – et penseront tenir là le nanar ultime ; il serait plus juste d’y voir un produit d’une affligeante inertie, puisque le propre du nanar est de s’ignorer soi-même. Or ici tout est conscient, de la surenchère de bêtise à la posture régressive d’un spectateur que l’on considère délibérément et ouvertement comme un imbécile.