James Bond, parfois ça sonne un peu comme Jason Bourne.
Skyfall.
Pour faire court, le film cherche à se donner de l'intérêt en invoquant la nostalgie. L'Aston Martin et ses mitrailleuses, Q, référence aux gadgets, humour à l'ancienne, tout y est pour faire fondre votre cœur si sensible au "bon vieux temps". Tout sauf la James Bond Girl, impardonnable.
Et malheureusement le scénario ne suit pas. Il est ridicule, même pour un James Bond, et tout comme la réalisation il enchaine clichés sur clichés. Le film devient alors très long sur sa dernière demi-heure et nous offre final raté.
Mais même si Skyfall a encore un surplus de testostérone et n'est toujours pas assez sexy, il sait offrir quelques bons moments. On découvre ainsi un film sérieux, grave, musclé, qui sait rappeler de bons souvenirs, muni de jolies filles, et surtout d'un ennemi qui sait se faire sympathique voir original à défaut d'être réellement intéressant.
La plus grosse surprise de ce James Bond reste encore le compris dont il est victime. A mi-chemin entre un vrai James Bond et un Jason Bourne. On ne sait plus trop où est sa place, on ne peut plus lire que les initiales et regretter le manque de charme et de personnalité de ce film. Mais le spectacle est là, que ce soit pour les vieux de la vielle ou pour les néophytes.
Bref. Skyfall possède son charme, est distrayant et se révèle malgré tout être une bonne surprise au vu des deux derniers films aux allures de crash-test.
La machine Craig est en marche et la nouvelle génération Bond commence réellement à prendre forme. Daniel n'est plus "l'espion aux yeux bleus", il est enfin devenu un futur suffisamment crédible pour la saga du Don Juan so british.