Comment faire un 23ème Bond sans tomber dans la redite, sans copier Jason Bourne tout en restant fidèle à l'esprit de Ian Flemming et en évitant le syndrome Austin Powers ? Les producteurs n'ont toujours pas trouvé la réponse. On nous annonçait un Bond plus humain, on se retrouve avec un 00 qui pleurniche parce que M était prête à le sacrifier ! On nous annonçait un James Bond plus réaliste on a : 1) Une chute de plusieurs dizaines de mètres inoffensive ; 2) Un agent qui devient du jour au lendemain un des 6 meilleurs experts mondiaux en hacking (Bardem) ; 3) Une île chinoise évacuée sur un canular pendant des mois ? ; 4) Un garde-chasse qui tue des tueurs professionnels ; 5) M qui a abandonné un agent à l'ennemi mais qui ne voit pas qui pourrait lui en vouloir ; 5) Une pilule de cyanure qui ne tue pas ; 6) Bond qui n'arrive plus à viser juste mais qui, une heure plus tard, redevient le meilleur tueur !!!!. 7) Un policier qui tue 3 gardes et entre à Westminster. Le film hésitera jusqu'au bout entre Bourne et Bond : M est sommée de s'expliquer devant le Parlement, trouve que c'est une perte de temps (bonjour la démocratie) là où Bourne critiquait le système CIA-MI6. On se retrouve constamment pris entre ce désir de retour en arrière et cette modernisation qui aseptise Bond. Un exemple : les James Bond Girls : on ne les voit plus. Il ne peut plus les traiter comme Sean Connery, mais s'il tombait amoureux à chaque fois ça deviendrait ridicule. Le meilleur exemple c'est Moneypenny : après avoir été agent de terrain elle devient du jour au lendemain secrétaire (au MI6 on peut dire que la réorientation professionnelle est une réalité). Problème : ils ont baisé, de quoi vont-ils parler ? Un peu de courage pour la prochaine fois, suivez Bourne : parlez de POLITIQUE, envoyez Bond en Afghanistan ou au Mali.