Après un désastreux Quantum of Solace, James parait abimé par le temps, usé sentimentalement, dépassé par la technologie, désabusé par cette vielle Europe qui perd ses repères. Mais M croit en son fiston et James repart aux sources et règle ça à l'ancienne avec le fusil de chasse du paternel. Bond begins en quelque sorte. Plus que dans Casino Royale, même si ce dernier repartait chronologiquement à zéro c'est dans Skyfall que James Bond se réinvente par rapport à lui même, à sa mère d'adoption (M bien entendu) et aussi par rapport aux autres films d'action.
La photographie est magnifique, la plus belle vue dans un James Bond. Craig est toujours impeccable, alternant toujours avec justesse toutes les facettes de son personnage. Javier Bardèm campe son double maléfique avec tout le talent qu'on lui connait, dans une espèce d'exubérance contenue. Sam Mendes filme avec classe et posément, lisiblement.
Dans les seuls petits bémols, une Séverine un peu faiblote, même si très jolie, mais son faible de temps à l'écran ne l'aide pas. Peut être aussi un manque d'exotisme mais c'est le coté retour aux sources (Londres, l'Écosse) qui veut ça).