Un miracle vient de se réaliser ! Je n'arrive pas à le croire. Après avoir douloureusement digéré l'indésirable Quantum of Solace, je me retrouve devant un James Bond qui est exactement l'image inverse de celle du précédent épisode. Je tiens à remercier personnellement Sam Mendes d'avoir brillamment rehaussé la qualité de la franchise, elle avait sérieusement besoin d'un sauveur et Sam Mendes a réalisé l'impossible. D'un côté, il ne fallait vraiment pas rater cette mission car on fêtait les 50 ans de James Bond, il serait donc normal de visionner un long-métrage qui mérite bien plus que d'être visionné comme c'était le cas avec le spectaculaire Meurs un autre jour sorti en 2002.
En plus, c'était la première fois que je voyais un James Bond dans une salle de cinéma et pour tout vous dire, ça reste pour moi un des moments cinématographiques les plus inoubliables que je n'ai jamais vu de toute ma vie. L'émotion était forte, le spectacle était au rendez-vous et j'avais les yeux grands ouverts. L'introduction à Istanbul annonçait déjà la merveille visuelle que j'étais en train de déguster. Un démarrage efficace, un contexte efficacement installé, une course-poursuite en train ou à moto très réaliste et un rythme soutenu, tout était impeccable, un sans-faute, j'étais tout de suite curieux de découvrir la suite. Et en écoutant la superbe musique chantée par la brillante Adèle, je savais que je n'étais pas au bout de mes surprises.
Il y a tellement de choses à dire de cette réussite que je ne sais pas par où commencer mais je vais en lister certaines. La première chose que j'ai envie de parler, c'est le casting. Pour la troisième fois, Daniel Craig campe le célèbre agent secret britannique et pour tout vous dire, il m'a agréablement surpris. Par rapport aux deux précédentes missions, je le trouve plus intéressant et beaucoup plus appliqué. Il est plus vulnérable, très direct dans ses gestes et très performant pour ce qui d'animer des scènes de combat assez réelles et réaliser des cascades que peu d'acteurs seraient capable de faire.
Le reste du casting est pratiquement une surprise qui est plus grande que l'on pensait. Javier Bardem est un dangereux individu très calculateur et imprévisible, sa belle gueule hispanique avec ses longs cheveux blonds fait de lui un des méchants les plus inoubliables de la franchise. Judi Dench tient un rôle de M le plus important de la saga, on apprend beaucoup de choses sur elle et entretient une relation professionnelle plus développée avec James Bond. ** Naomie Harris** est également une jolie James Bond Girl mais je trouve qu'elle tient un rôle beaucoup trop secondaire pour ce qu'elle vaut.
Concernant le travail artistique de Sam Mendes, c'est pour moi la vraie recette de base pour un James Bond. La mise en scène est parfaitement réglée pour se laisser surprendre à toutes les secondes d'une scène mouvementée, la caméra est toujours placée là où il faut pour chercher le plus d'intensité et les musiques sont toujours un vrai accompagnement bénéfique quand il s'agit de créer une ambiance très engageante. On note quelques surprises assez inattendues comme la bagarre avec les pubs asiatiques qui se reflètent magnifiquement sur les vitres ou la poursuite impensable dans le métro londonien, cela prouve que les producteurs et l'équipe technique cherchaient vraiment à se rattraper de la précédente mission.
Par rapport à Quantum of Solace, ça se voit clairement que le scénario n'a pas été écrit par des amateurs et que la caméra est mieux maîtrisée puisqu'on visionne chaque scène sans la moindre difficulté. La mission se déroule dans des supers coins touristes tels qu'Istanbul ou Shanghai. On passe d'un environnement urbain à un territoire campagnard d'une manière assez intelligente et logique, avec une mise en avant des origines de James Bond qui indique en toute simplicité que c'est le héros qui est mis à l'honneur dans cette mission. Bref, j'ai adoré cette mission, elle m'a bien aidé à oublier le pitoyable Quantum of Solace et je déclare officiellement que Skyfall est mon James Bond préféré. 9/10
- Où étiez vous encore fourré ?!
- Je profitais de la mort… 007 au rapport madame.