Feu chatterton
"Skyscraper", c'est le film parfait pour moi, en fait. D'abord parce que j'adore faire le touriste lambda en montant sur les tours les plus hautes - j'ai fait les Twin Towers avant que ce salopiaud...
Par
le 14 juil. 2018
41 j'aime
16
En fait, on peut même dire que Dwayne The Rock Johnson en a une plus grosse que n'importe quel autre acteur, passé, présent et futur. Et il tient à le démontrer dans ce film.
Bruce Willis a sauvé sa famille des griffes de méchants terroristes à l'accent étranger au milieu des flammes et des explosions dans une tour de cristal ? Dwayne The Rock Johnson aussi, mais il le fait sur une seule jambe.
Tom Cruise a escaladé le Burj Khalifa à mains nues avec juste deux ventouses ? Dwayne The Rock Johnson aussi. Sauf que sa tour était plus grosse (aucune symbolique, c'est précisé très innocemment au début du film) et qu'il l'a fait avec juste du scotch...
Dwayne The Rock Johnson est probablement la plus grosse star de films d'action du moment, et on sait désormais pourquoi.
D'ailleurs seules les ficelles du scénario sont plus grosses que celle de Dwayne The Rock Johnson. On dirait parfois que les scénaristes avaient en main une check list de tous les clichés des films d'action/catastrophe, depuis les années 80 à nos jours, et cochaient soigneusement chaque case une par une au fur et à mesure du développement. Que ce soit dans les séquences ou dans les dialogues, ça sent sérieusement le réchauffé à tous les étages (une ironie qui n'échappera à personne vu les événements dudit film). Le système dit setup-payoff, dans lequel un élément du film revient par la suite pour être développé est ici poussé à son extrême au point que la fin peut être écrite au bout d'environ dix minutes de film, sans risque de se tromper.
Mais bon, au milieu de cette montagne de platitude se tient donc Dwayne The Rock Johnson, plus luisant que jamais. Son charisme ne suffit pas à sauver le film mais il lui apporte ce degré de sympathie qui lui colle à la peau comme un bout de chatterton récalcitrant. Qu'importe donc si le scénario n'a ni queue ni tête, qu'importe si les incohérences sont tellement énorme qu'elles finiraient presque par lui faire de l'ombre... Dwayne The Rock Johnson n'a que faire de la logique, tant qu'il peut s'amuser à exhiber ses gros muscles et sa présence brûlante, qui se fait d'autant plus sentir lors des scènes dont il est absent, qui sont alors d'une rare mollesse. Heureusement, sur les 110 minutes de film il est au centre de l'action plus de 80% du temps.
Sans lui, on serait dans le domaine de la mauvaise série B, du pastiche sans âme. Grâce à lui, on se rapproche du divertissement bien inoffensif bien qu'un peu classique. Après tout, au vu des affiches, bande-annonces, du pitch même, personne ne s'attendait à un chef d'oeuvre de réflexion...
Créée
le 31 juil. 2018
Critique lue 243 fois
1 j'aime
D'autres avis sur Skyscraper
"Skyscraper", c'est le film parfait pour moi, en fait. D'abord parce que j'adore faire le touriste lambda en montant sur les tours les plus hautes - j'ai fait les Twin Towers avant que ce salopiaud...
Par
le 14 juil. 2018
41 j'aime
16
Aimer quelqu'un qui adore les films catastrophes pourris (selon sa formule consacrée) n'est pas facile tous les jours. Et pour préserver l'équilibre et la paix du ménage il faut faire des...
Par
le 17 juil. 2018
40 j'aime
7
Après la parodie d'espionnage Agents presque secrets en 2016, la Star de l'action Bankable, The Rock (oui, c'est vrai j'aime toujours l'appelé ainsi mais c'est quand même son nom de scène qui la...
Par
le 12 juil. 2018
13 j'aime
5
Du même critique
Bon en même temps, c'est vrai qu'avec un titre pareil, il ne fallait pas s'attendre à un film contemplatif sur la méditation transcendantale. Et que le résumé laissait augurer du pire. Mais bon, de...
Par
le 18 janv. 2012
57 j'aime
6
Empereur de la comédie romantique à l'anglaise, Richard Curtis fait prospérer les vendeurs de mouchoirs depuis déjà vingt ans. Qu'il soit derrière la plume, comme pour 4 mariages et un enterrement et...
Par
le 27 nov. 2013
29 j'aime
17
Il y a sept ans, avant la sortie de Begins, Nolan partait avec le confort offert par un anonymat relatif, et surtout le désastre innommable, ineffable et total qu'était Batman et Robin. Aujourd'hui,...
Par
le 27 juil. 2012
28 j'aime
7