Ici point de réflexions sociétales ou du moins fort anecdotiques, Masaru Konuma réalise un film chaud sans être torride sur le désir typiquement masculin d’avoir une esclave féminine à la disposition de son couple. Et on l’utilise pour faire le ménage, pour jouer à la baballe, pour pimenter ses soirées, pour lui faire peur et lui montrer qui est le chef…Avec la morale finale, en fait, en toute femme sommeille une esclave… tout ça, tout ça…
La bande-son classique voire wagnérienne énerve un peu car le propos n’est guère à la hauteur. L’aspect « lutte des classes » n’est pas franchement la thématique du film et le couple propriétaire apparaît plus en « petits bourgeois » tendance « beauf » qu’en oppresseur des plus faibles et ce n’est ni l’orgie finale ni l’humour à suivre qui donne de la densité au film. Seules les scènes de recrutement et d’entrainement sont plus denses.
Cinématographiquement, ce n’est pas mauvais du tout, notamment sur la lumière que Konuma sait utiliser. Le scénario du pourtant remarquable Masahiro Kakefuda (Le couvent de la bête sacrée, Orgies sadiques de l’ère Edo, Sex hunter, Flower and Snake 3…) ne raffole pas d’imagination. Si Izumi Shima incarne correctement l’épouse propriétaire, la performance de Nami Matsukawa (9 films dont Rope and Breasts, Female Prisoner: Cage) me laisse plus dubitatif. Quant à Asami Ogawa et Noriko Ohtaka, elles n’ont qu’un rôle secondaire d’apprenties esclaves.
Ce « Slave Contract » reste un produit manquant de saveur et de consistance pour être vraiment intéressant.