Sorti en ce début d’année, «Sleep» est sans doute l’un des derniers longs-métrages mettant en scène la star sud-coréenne Lee Sun Gyun, avant son triste suicide pour cause de pression médiatique suite à une accusation de prise de drogue survenue quelques mois auparavant…
Le film nous présente Hyeon-Soo et Jung Yoo Mi, un jeune couple vivant en appartement et qui attend l’arrivée d’un enfant.
Pris soudainement par des crises de somnambulisme, le mari développe inconsciemment des comportement violents pouvant mettre en danger son entourage. Sa femme devra l’empêcher de nuire par tout les moyens…
Ce film d’horreur se passant essentiellement en huit-clos propose à première vue un concept intéressant, bien que les mécaniques redondantes du scénario nous délaisse peu à peu de l’intérêt porté à ce long-métrage.
Malgré un climat oppressant, le dénouement final est assez attendu et manque d’originalité, ce qui pourtant fait la force de nombreuses productions sud-coréennes habituellement.
La mise-en-scène reste cependant efficace, le réalisateur se permettant à de nombreuses occasions des situations humoristiques toujours bienvenues dans ce genre de film.
La scène où Jung Yoo Mi balance des médicaments à la figure du médecin car ils restent inefficaces face aux crises nocturnes de son mari ou encore les séquences développant l’alchimie du couple luttant ensemble face au somnambulisme de Hyeon-Soo apportent à la fois un peu de légèreté et renforcent l’attachement que l’on porte aux protagonistes.
« Sleep » se transforme peu à peu en film de démon, propre à une certaine culture asiatique mais échoue à nous impressionner dans ces scènes d’exorcisme, qui laisse finalement une légère incohérence dans son récit devant laquelle le spectateur aura du mal à passer à côté.
Pour conclure, le film peut rendre le spectateur narcoleptique face aux redondances de l’histoire trop prononcées, le comble pour un long-métrage intitulé « Sleep »…