Il faut me croire, c'était un cavalier, il était mort, sans tête

Il est des films qu'on contemple comme dans un rêve éveillé. Des images qui hantent nos songes et qui donnent la sensation qu'une porte a été ouverte sur un imaginaire obsédant. Des films dans lesquels on se jette à corps perdu pour effectuer un voyage dont on ne reviendra peut-être pas. "Sleepy Hollow" est de ceux-là.

La Légende de "Sleepy Hollow" est au départ un classique de la littérature américaine publié en 1820 et écrit par Washington Irving. Tim Burton réalise ici un vrai conte gothique où chaque image est empreinte d'une beauté visuelle qui confine au sublime et où l'ambiance onirique est omniprésente. De là, il nous emmène au sein d'une petite communauté où l'on imagine découvrir un canular monté par quelques habitants peu scrupuleux plutôt qu'une véritable vengeance de revenant. L'ambiance horrifique est souvent agrémentée de petites touches humoristiques: la réaction de Crane face aux cadavres ou à la simple vue d'une araignée, la visite chez la sorcière..., mais sans que cela ne désamorce une tension omniprésente.

Un chapitre entier pourrait être attribué aux interprétations. Tim Burton a eu la chance de pouvoir s'entourer de grands noms, autant pour les rôles principaux que pour les rôles secondaires et même parmi ceux qui ne font que de brèves apparitions. Katrina est campée par Christina Ricci qui, avec ses boucles blondes et grands yeux doux, est l'image même de la naïveté et de l'innocence. Elle apporte l'unique touche de douceur du film.
Mais le plus élaboré est sans aucun doute Ichabod Crane. De maître d'école, il est devenu un inspecteur de police rationnel et excentrique, maladroit en société et à l'aise seulement le nez plongé dans ses livres ou occupé à des inventions insolites. Interprété avec maîtrise par Johnny Depp, l'acteur insuffle fragilité et humour à ce personnage.
Son principal ennemi, le cavalier sans tête est incarné par Christopher Walken. Son rôle est réduit à un physique féroce ainsi qu'à des grognements sauvages et bien qu'il ne récupère sa tête que vers la fin du métrage, l'acteur réussit néanmoins à incarner toute la terreur ressentie par les habitants de Sleepy Hollow à son égard.
Rendons un dernier hommage à un autre de ses collaborateurs fidèles, l'incroyable Danny Elfman. Le compositeur signe ici une magnifique partition qui donne une dimension grandiose à ce film qui restera l'une des plus belles créations de Tim Burton.

Entre cauchemar et conte de fée, "Sleepy Hollow" est tout simplement un chef-d'oeuvre.
Lorelei3
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le 2 nov. 2011

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