Slice, c'est un réalisateur Thaïlandais qui veut faire son Dream Home, déjà loin d'être exempt de défauts pop daubesques. Il veut son film de serial killer bien crade et gratuit avec touche "y a des raisons super poignantes complètement déviantes et sans intérêt que vous découvrirez en flashbacks cannibales". Or le cinéma de genre grand public Thaï post 2000 n'est grossièrement bon que pour sa folie joyeuse, son action, sa baston et l'inconscience de ses cascadeurs. Ce qui plombe un Ong Bak ou un L'honneur du dragon, c'est déjà cette naïveté difficilement supportable du scénario et ses acteurs et répliques incroyablement basiques. Lorsque le cinéma de genre Thaï grand public post 2000 tente un scénario qui se prend beaucoup trop au sérieux, on obtient quasiment systématiquement des horreurs. Ici, un mixe entre un très mauvais épisode de Profiler et un serial killer vidé de toute substance qui dispense gracieusement quelques passages trash filmés par les pattes d'une girafe. Un supplice.