Beaucoup de gens adorent Danny Boyle et le hissent parmi les plus grands réalisateurs du cinéma contemporain. Et a vrai dire, même si j’ai vu plusieurs de ses films, et même si je les ai toujours apprécié (Sunshine, 127 Heures, 28 Days Later), je suis toujours resté extérieur à son cinéma. Je n’ai jamais été subjugué par ses oeuvres et je n’ai jamais crié au génie au point de me plonger pleinement dans son cinéma, et je n’ai jamais vraiment compris pourquoi.
Et là encore, je vois en Danny Boyle, un grand réalisateur, mais ce n’est pas pour autant que je l’adore, bizarre…
Car oui, même si certaines personnes dans mon entourage n’avaient pas aimé Slumdog Millionaire, j’ai fini par le regarder… dix ans après sa sortie (dites vous bien que même le plus grand des cinéphiles aura toujours des lacunes à rattraper).
Et là, je me rend compte de toute mon incapacité à me faire un avis de Slumdog Millionaire, ou simplement, je n’ai pas les clés pour.
J’ai adoré, c’est évident, j’ai trouvé le montage audacieux, incroyablement maîtrisé, enchaînant flash-back et scènes du jeu « Who wants to be a millionaire » avec aisance, fluidité. A aucun moment on est perdu malgré le fait qu’on change constamment d’époque. Et c’est déjà là une réussite évidente du film.
Un autre truc que j’ai trouvé génial, c’est que les trois personnages principaux sont campés par trois acteurs chacun. Bah oui, quand on raconte la vie d’un personnage, il faut bien changer d’acteur au fur et à mesure. Et malgré le fait que les acteurs changent au fil du film, on reconnaît constamment le personnage et Boyle arrive à les rendre vivants, on y croit, on a envie de suivre ces personnages.
Et puis, quel suspens. C’est encore une fois grâce au montage, mais franchement, entre les enjeux représentés par le jeu « Who wants to be a millionaire », l’histoire d’amour déchirante et une intrigue de mafieux rondement menée, le film est vraiment prenant et on ne s’ennuie pas.
Mais le soucis, et c’est ma faute, c’est que Slumdog Millionaire emprunte beaucoup au cinéma indien, qui m’est totalement inconnu. C’est pourquoi, je n’ai pas compris certaines utilisations de musiques ou encore ce générique final certes très dansant, mais… qui m’a semblé un peu hors-sujet.
Mais bon, en soi, j’ai quand même adoré Slumdog Millionaire, tous les acteurs sont excellents, le montage est exquis et les décors sont magnifiques. Bref, encore un Boyle que j’adore.