Une version plus hard / sombre de Toy Story ? Un film sympathique où les apparences sont trompeuses.

Je préviens tout de suite, je change un peu la forme pour voir si ça plaît (personnellement, ce n'est pas mon cas, je n'aime pas passer d'un critère long à un critère court et vice-versa). Mais bon, à vous de me dire ce que vous en pensez.


Comme beaucoup de personnes, j'aime Joe Dante et je connais ce réalisateur pour son long-métrage le plus connu et apprécié par la majorité de ses spectateurs « Gremlins ». Concerant « Small Soldiers », je n'ai jamais fais attention au réalisateur mais c'était un long-métrage que j'aimais beaucoup quand j'étais enfant et mon père acceptait souvent de me mettre la cassette. Aujourd'hui, j'ai pu le retrouver dans une meilleure édition et j'ai eu envie de le revoir à nouveau afin de voir si je l'aimais autant qu'à l'époque. Je pense que je l'apprécie un petit peu moins qu'avant mais ça reste un très bon long-métrage travaillé.



  • Positif


Personnages: Alan (Gregory Smith) est un adolescent qui a fait beaucoup de bêtises dans ses anciennes écoles et qui cherche à montrer à ses parents qu'il peut s'occuper de la boutique sans faire de catastrophes. C'est un personnage qui s'est retrouvé dans cette histoire sans le vouloir en achetant ces jouets en avance, pas de chance pour lui. Aussi, il a de vrais bonnes intentions en achetant ces jouets pour la boutique de jouets de son père, c'est un enfant qui fait de son mieux pour son père.
Christy (Kirsten Dunst) est une jolie jeune fille attachante et dont il ne faut pas se fier aux apparences, elle est différente des autres filles et a plus de points communs avec Alan qu'avec n'importe qui d'autre. D'ailleurs, leur relation évolue bien au fur et à mesure de cette histoire, c'est bien travaillé.
Stuart (Kévin Dunn) est un père qui préfère vivre au naturel avec sa famille et son travail, même si ça ne lui rapporte pas beaucoup. C'est un père sévère avec son fils mais qu'on comprend quand on se met de son point de vue. Sinon, il peut être fier de continuer à faire et vendre des jouets maisons plutôt que de vendre des nouveaux jouets qui marchent avec la technologie. Il vit dans le passé, ce qui est un choix compréhensible.
Phil (Phil Hartman) est un père qui passe son temps à vouloir être à la pointe de la technologie, il représente l'homme moyen qui s'achète la dernière technologie afin de ne pas être perdue avec celle-ci plus tard. C'est un père assez spécial mais qui fonctionne bien pour ce long-métrage.
Irwin (David Cross) est un concepteur de jouets qui aime son métier et qui le fait par passion malgré que ses jouets ne soient pas très intéressants. C'est un personnage attachant et investi qu'on comprend quand on se met à sa place, ce n'est pas toujours facile de se mettre à sa place. Il est l'incarnation du bon créateur de jouets quand on le regarde de près.
Larry (Jay Mohr) est également un concepteur de jouets mais qui pense beaucoup plus à gravir les sommets grâce à ses jouets plutôt que de faire plaisir aux enfants. Il est prêt à tout pour obtenir le plus d'argent et le plus de succès possible pour gravir les échelons au plus vite. Malgré qu'il s'adapte mieux au monde d'aujourd'hui, comparé à Irwin, mais il enseigne une bonne leçon, ce sont la passion et la patience qui font les meilleurs jouets possibles.
Monsieur Mars (Denis Leary) est un entrepreneur qui pense plus à se faire du profit grâce à ses employés plutôt que de créer des jouets nouveaux pour faire plaisir aux enfants. C'est l'exemple type du patron qui ne pense qu'à l'argent, malgré sa vision de l'évolution des jouets.
Concernant les jouets, chaque camp a son chef qui fait ce qu'il peut pour protéger ses semblables et réussir à atteindre leurs objectifs, les militaires veulent tuer les Gorgonites et ceux-ci veulent rentrer à Gorgon. Il est vrai que les Gorgonites sont programmés pour perdre mais ça ne les empêche pas de se défendre de leur mieux contre eux et d'essayer de rentrer chez eux. Ils n'existent que pour exécuter leur programme original, rien de plus mais les Gorgonites sont attachants et les Commandos d’élite font de bons ennemis. D'ailleurs, le design des Gorgonites rappelle beaucoup certains monstres des années 30 comme Frankenstein par exemple.


Jeu d'acteur: On ne va pas se mentir, il est assez convaincant de la part de tous les acteurs, on sent qu'ils s'investissent un minimum dans leurs personnages et ça fait plaisir à voir, même si ce n'est pas parfait. On n'a pas besoin d'avoir un jeu d'acteur exceptionnel de la part des acteurs pour se rendre compte qu'ils s'investissent, mais ils s'en sortent vraiment bien dans l'ensemble.


Histoire: De nouveaux jouets ont été créés et on leur a implanté des puces x1000, qui sont des puces de l'armée, et donnent vie aux jouets qui comptent bien mettre des bâtons dans les roues aux humains. C'est une histoire intéressante qui donne envie d'être suivie, surtout avec les Commandos d’élite qui veulent à tout prix détruire les Gorgonites, rien ne se mettra en travers de leur chemin.


Action: Concernant les quelques scènes d'action, il faut admettre qu'elles sont intéressantes à regarder, surtout pour ceux qui sont fans de ce genre. Surtout pour la dernière bataille qui offre de la bonne action divertissante tout en montrant que c'est l'affrontement final entre les deux camps. Après, l'action n'est pas le plus important mais ça fait plaisir à voir.


Technologie: Qui dit action, dit technologie pour créer des armes de guerre. Bien sur, les Commandos d'élite font évoluer leur technologie au fur et à mesure de ce qu'ils trouvent pour fabriquer des armes, c'est dangereux et excellent à la fois, ça reste du bon travail en tout cas.


Décors: Avant de s'attarder sur la mise en scène, il faut s'attarder sur les décors qui sont bien travaillés dans l'ensemble du long-métrage. Après, certains lieux ne sont que des lieux normaux mais ça restent des décors travaillés comme il se doit.


Mise en scène: Elle est assez bien gérée dans la majorité du long-métrage, on voit bien qu'elle arrive à nous raconter ce qui se passe sans qu'on ait besoin de dialogue, c'est vraiment du très bon travail de la part des responsables.


Première personne: Je m'arrête rapidement sur cet élément de mise en scène qui nous montre la vision du colonel ou d'Archer en fonction des scènes ou des situations. C'est un petit détail mais c'est un détail très plaisant.


Symbolisme: Il n'est pas très présent mais il y en a et il fonctionne bien. Par exemple, on a le fait que les monstres semblent être les méchants et que les commandos sont les héros, c'est du symbolisme qui fonctionne bien. Et puis, les militaires montrent bien qu'ils sont de plus en plus dangereux (un peu comme les Kikous sur « Call of Duty ») et que les monstres ne sont pas si méchants qu'ils en ont l'air. Sinon, on a aussi Gorgon qui représente la liberté des Gorgonites, c'est beau.


Références: On parle de symbolisme mais les références aussi sont présentes et elles sont vraiment bien faites dans l'ensemble du long-métrage. Ceux qui les reconnaîtront seront contents de les reconnaître, ou pas, et ceux qui ne les reconnaissent pas ne seront pas gênés et pourront continuer.


Messages: C'est là qu'on en vient à une autre des qualités du long-métrage, les messages qui peuvent être transmis. Ici, on nous dit qu'il ne faut pas se fier aux apparences parce qu'elles peuvent être trompeuses, c'est un bon message pour les enfants en tout cas. Et il y a aussi le fait qu'on est maître de son destin, rien n'est décidé à l'avance.


Introduction: Démarrer le long-métrage avec la présentation de la société Globotech et de ses activités avec la société de jouets qu'ils viennent d'acquérir est une bonne introduction qui nous donne envie d'en savoir plus sur les fameux jouets qu'ils aimeraient faire. D'ailleurs, lorsqu'on rencontre Erwin et Larry dans cette introduction, on apprend à les connaître avec le point de départ de l'histoire et c'est une bonne chose pour nous donner envie de découvrir la suite de l'histoire.


Musiques: Concernant les thèmes instrumentaux, ce sont de très belles musiques qui arrivent à nous raconter ce qui se passe à l'image, c'est vraiment une merveille pour les oreilles. Concernant les musiques en copyright, certaines chansons peuvent sembler bizarres mais ce sont des chansons justifiées et qui s'adaptent plutôt bien en fonction de ce qui se passe à l'écran. Bref, toutes les musiques de ce long-métrage sont vraiment de qualité, ça fait plaisir à entendre.


Fin: Une belle fin qui est à la fois heureuse et triste pour Alan et pour les Gorgonites qu'on a suivi depuis le début de l'histoire. En tout cas, ils ont tous eu leur fin heureuse et ça fait plaisir à voir quand on sait ce qu'ils ont traversé.



  • Négatif


Faux-raccord: Bon, que les Gorgonites se servent d'un ordinateur ne me dérangent pas, mais comment peut-il faire apparaître autant de fenêtres alors qu'Archer ne fait que cliquer sur la souris ? Au pire, il aurait fallu montrer qu'il bouge un peu la souris pour que ce soit un peu plus convaincant. Et puis, ça n'empêche pas de dire que cette scène est réussie. Sinon, il y a aussi les jouets qui parlent sans bouger les lèvres.


Armes: Alors, je ne parle pas des différentes machines qui sont inventées au fur et à mesure du long-métrage mais des armes intégrées aux commandos d’Élite. Ça m'a fait rire de voir Archer avoir peur d'être visé par le pistolet en plastique du Major, c'est un pistolet en plastique, ça ne peut pas lui faire mal. Bien sur, ce n'est qu'un détail mais ça faisait un petit peu ridicule.


Incohérence: Alors, que les jouets ressentent la douleur, pourquoi pas après tout, on peut y croire si c'est réellement ce que le long-métrage veut nous faire croire. Par contre, comment un jouet peut avoir autant mal aux c******* quand on vise cet endroit ? Il me semble que lorsqu'un jouet comme ça est créé, on ne lui fait pas les organes qui vont avec.


Timmy (Jacob Smith): Alors, ce personnage n'est pas inutile mais on sent que l'acteur qui le joue a beaucoup de difficultés à le jouer correctement. Bien sur, on peut pardonner l'acteur à cause de son âge mais ça n'empêche pas de dire qu'il a du mal à jouer, malgré ses difficultés.


Jeu Alan: Alors, j'aime bien la manière de jouer d'Alan mais on sent qu'il a du mal lorsqu'il est censé s'adresser aux jouets, c'est dommage. Après ce n'est pas un drame mais ça aurait été meilleur de le voir jouer un peu mieux lorsqu'il doit s'adresser à ceux-ci.


Vieilli: Bon ça, ce n'est pas la faute du long-métrage en lui-même mais du fait que je l'ai regardé aujourd'hui. On sent que ce long-métrage a assez mal vieilli avec le temps mais je suis certains que c'était bien fait en 1997 (l'année de sa sortie).


!!! PARTIE SPOIL !!!


Création: Alors, c'est une bonne chose de voir la manière dont les jouets sont créés dans ce long-métrage mais je me pose une question, c'est réellement comme ça que se passent les créations des jouets dans les usines ? Ce n'est pas un drame, et je veux bien croire que toute cette technologie fonctionne pour créer un jouet, mais, si vous avez la réponse, j'aimerais que vous me répondiez dans les commentaires s'il vous plaît.


Doubles: Je me pose une question, quand le major trouve d'autres soldats jouets pour son armée, il n'est pas tombé sur des doubles de lui-même ? Ça aurait été intéressant de voir ce que ça fait qu'il rencontre son double. Bon, il est vrai que ça aurait copié « Toy Story 2 » mais ça aurait été intéressant.


Au final, c'est un film fort sympathique que j'ai eu l'occasion de revoir et j'en suis heureux. Avec des personnages travaillés, un affrontement entre l'ancienne et la nouvelle génération (lié aux familles humaines), une mise en scène travaillée, une histoire intéressante à suivre et des messages qui fonctionnent bien, on a de quoi passer un bon moment devant ce long-métrage. Après, il est vrai que le petit Timmy a du mal à jouer, qu'on a un peu de faux-raccords et qu'il a un peu mal vieilli mais ça ne fait pas de mal de découvrir ce long-métrage. Ce n'est pas le meilleur de Joe Dante mais il y a de fortes chances que vous passiez un bon moment.

FloYuki
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le 9 avr. 2019

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