Critique by NєσLαιη
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le 3 févr. 2017
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Beckett,sniper retraité de l'armée américaine,accepte de reprendre du service afin de flinguer un méchant général serbe.On lui adjoint pour cela un autre tireur d'élite,Cole,aussi grande gueule que son coéquipier est taciturne.Mais les dés sont pipés et la mission pas tout-à-fait conforme au contrat établi.Cette suite tardive,le film d'origine date quand même de presque dix ans,se réfère à un petit succès de la série B d'aventures guerrières sorti en 93 et signé Luis Llosa.Ca fait partie de ces sequels bidons impécunieuses destinées à alimenter le marché vidéo dont l'essor s'est fortement accéléré à partir des années 2000.On a toutefois réussi à récupérer,mais dans quel état,la vedette du film de 93,Tom Berenger,qui reprend donc son rôle de tueur à distance.C'est le bisseux Craig R. Baxley,à qui l'on doit le très marrant "Dark angel",qui réalise cette oeuvrette.La plupart des acteurs ont des noms hongrois,ce qui s'explique assez bien vu que c'est tourné en Hongrie,chacun sait que ça coûte moins cher en Europe de l'Est.Il faut reconnaître que Baxley se débrouille plutôt pas mal et qu'il parvient à donner de la gueule à ses scènes d'action en exploitant au maximum les faibles moyens en décors et en figuration qui lui sont alloués.Pour ce qui est de l'histoire,on nage comme on pouvait l'espérer dans les clichetons débiles,les situations prévisibles et les personnages transparents.On commence fort avec la célèbre séquence du mec rangé des voitures,ou des viseurs en l'occurrence,que des recruteurs enjôleurs viennent supplier de revenir tandis que le gars est totalement opposé à cette idée,ce qui ne l'empêchera nullement de bien sûr céder sans qu'on comprenne pourquoi,d'autant qu'il se doute qu'il y a un loup dans la proposition.Beckett fait même mieux en refusant finalement l'argent qu'on lui offrait pour réclamer à la place une réintégration dans l'armée au grade qui était le sien avant son départ,c'est-à-dire un statut de simple sous-off.Venant d'un type qui ne voulait rien savoir c'est proprement aberrant mais faut pas chercher.Naturellement,il est le cliché absolu de la bête de guerre,viril,mutique,cassant,hyper concentré et capable de dégommer une punaise de lit à deux kilomètres malgré sa vue qui baisse.Cole est également un sniper efficace mais pour le reste c'est l'antithèse de son collègue.Volubile,dragueur,décontracté,il est incarné par un Bokeem Woodbine qui en fait des tonnes et a un air rigolard plaqué sur le visage même quand il est sérieux.Le script est sérieusement vérolé avec cette histoire de vilains serbes persécutant de gentils musulmans,un postulat qui prend tout son sel aujourd'hui,et ces braves américains qui viennent dans le seul but de sauver la démocratie en péril.Ben voyons!Le contact des ricains est évidemment une nana hyper canon,on va pas changer le module,et l'objectif réel de la mission sera de sauver un écrivain opposant au régime qui a le look requis pour cet emploi,cheveux longs grisonnants,petites lunettes d'intello et pull d'enseignant du second cycle.Les apparences ne trompent pas ici,et c'est pareil pour l'agent de la CIA qui vient solliciter le héros.Avec son costard étriqué et sa calvitie,c'est comme si sur sa tronche était inscrit "faux-jeton" en gros caractères surlignés.Donc les autorités détiennent Pavel dans une prison secrète ultra-sécurisée mais décident à la suite de l'élimination du général de le transporter ailleurs.En voilà une initiative qu'elle est logique!Ils savent que les exécuteurs ricains sont à pied-d'oeuvre,alors pourquoi ne pas leur faciliter la tâche en promenant le détenu dans un convoi bien visible et pas trop protégé?Entre deux scènes d'action ça traîne pas mal au fil de discussions oiseuses où on se raconte sa vie tout en devisant sur le bien-fondé du métier de sniper que d'aucuns assimileraient à une activité d'assassins professionnels,car ces gars se posent des questions éthiques,faut pas croire.Le gouvernement serbe est donc terrifié par ce sacré Pavel,dont les brûlots seraient de nature à soulever le peuple contre ses maîtres.On veut bien mais ça n'a pas l'air de marcher tellement vu que les résistants sont au nombre de trois,la belle gonzesse et ses deux frangins.Le scribouillard a du taf devant lui et doit s'apprêter à faire couler beaucoup d'encre.Tout ça se terminera par la fameuse évacuation en hélico brevetée US Army et par la séquence émotion due au décès d'un personnage.
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le 26 oct. 2020
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