Beckett est un sniper militaire qui abat méticuleusement ses cibles. Sa mission dans la jungle de l’Amérique centrale l’oblige à entraîner un petit nouveau qui remplace son coéquipier mort au combat. Le voyage donne lieu à une formation accélérée sur ce métier si particulier. Les dangers sont multiples et demandent toujours plus de ruse.
Les années 90 ont donné naissance à tout un tas de films de bourrins comme Terrain miné. Sniper n’est guère différent. Il s’agit d’un scénario d’action sans surprise, avec l’inévitable imprévu, des méchants très méchants, une bleusaille qui finit par retrouver ses testicules au fond de son paquetage et un vrai héros, un dur de dur qui n’hésite pas à se sacrifier. C’est beau. Le metteur en scène n’a rien fait de transcendant autre que des films d’action pendant une dizaine d’années. La réalisation est sommaire, les plans un peu trop proches, sans doute pour masquer l’absence de décors, et la narration linéaire ne laisse aucune, mais alors aucune surprise. Prenez une bière et votre téléphone portable pendant le visionnage, ça ne vous dérangera pas.
Le seul intérêt du film (à mon sens) est la description précise du rôle de sniper. Tom Berenger, décidément très à l’aise dans les rôles de militaire, campe un formateur efficace sur les ficelles de son métier. Le film s’avère bien plus instructif qu’American sniper, plus accès sur la vie du personnage.
Du coup, Sniper peut se regarder comme un documentaire sur ces assassins professionnels de l’Armée. Ce n’est pas propre, ce n’est pas moral, mais c’est vital à la guerre comme en temps de paix.