1,0 Publiée le 24 avril 2024
A la mort du directeur d'une coopérative laitière, quatre sous-directeurs se disputent sa succession.
Les snobs de Mocky sont avant tout des bourgeois et des notables de province fort médiocres. Aux quatre personnages pré-cités s'ajoutent quelques potentats locaux tournés en ridicule: directeur de journal, évêque, chef scout... Tous font profession de bienveillance et de puritanisme, et de goût (parfois équivoque) de la jeunesse avec des accents de dames patronnesses.
En réalité, la satire de Mocky stigmatise l'hypocrisie et les trafics d'influence, la corruption et les moeurs douteuses. Bien que "Snobs" reproduise le pur style du cinéaste dans les années 60, entre espièglerie et bouffonnerie, le film est très décevant pour la simple raison qu'il ne fait pas rire. L'intrigue écrite par Mocky -les mauvais coups que se font les prétendants à la direction de la laiterie, leurs manoeuvres pour soudoyer et corrompre- est faible et, surtout, n'a pas ce côté ludique des meilleures comédies du cinéaste (je pense aux "Compagnons de la marguerite" ou à "Un drôle de paroissien").
Le fait est, aussi, que le personnage principal, le sous-directeur Courtin, est interprété par le dénommé Gérard Hoffmann, comédien transparent qui n'a pas la présence ni le talent ou la verve de ses partenaires, et encore moins ceux d'un Bourvil ou d'un Serrault.
Une comédie foutraque et désordonnée.