L'arrière train se rebiffe
J'ai toujours tendance à me méfier de l'abondance de critiques unilatérales, et me sens souvent plus à l'aise lorsque des critiques anti-thétiques se font face.
En ce qui concerne Snowpiercer, j'entends crier au génie. Et pourtant, je ne saurais être si catégorique.
Prenons le scénario, tristement classique, son unique originalité résidant dans l'idée d'un train. Mis à part cet écart nécessaire, le film souffrira sans doute de la comparaison avec les films du même genre, de Spartacus à Elysium.
Mais un visionnage n'est sans doute pas suffisant pour capter la profondeur d'un scénario d'apparence relativement simple (si profondeur, il y a). En attendant un prochain visionnage, voici un premier avis :
Les Qualités :
Un casting intéressant et éclectique
Les scènes dans les wagons calmes
Une conclusion ambiguë et pertinente
Les Défauts :
Une trame narrative de jeu vidéo, chaque porte étant un niveau débloqué
Des niveaux très convenus et assez prévisibles
Une tendance à l'emphase qui détruit toute la crédibilité à laquelle aurait pu prétendre le film
Le film est dans l'excès constant, sauf rares exceptions. (cf le deuxième point des qualités)
Dommage que le propos (qui tient de Nietzsche, de Weber, de Hobbes, qui fait référence à Marx) soit servi par une immense caricature entre pop acidulé et electro, entre Katy Perry et Massive Attack.
Cette esthétique outrancière m'a notamment fait penser aux excès de The Hunger Games.
Ça envoie tellement du symbole dans tous les sens que ça en devient presque indigeste. Heureusement, les périodes de calme ré-équilibrent un peu tout ça.
Malgré tout, l'absence de concurrence réelle en fait un des bons films de 2013.
Je reste partagé sur le fond, qui m'a semblé extrêmement simpliste.
J'espère percevoir dans le prochain visionnage un fond un peu plus conséquent.
À revoir donc.