Les zélateurs de Bong Joon-ho, ne cessent de lui répéter que ses films sont excellents, qu'il est génial....Mettez-vous à sa place: il a fini par le croire.
Il s'est donc lancé dans un projet ambitieux, très ambitieux, trop ambitieux: traiter en un film "tous" les aspects de la condition humaine.
La question qui apparait au premier abord est celle des relations à l'intérieur de la société humaine (dominants/dominés) traitée lourdement sous l'angle de la lutte des classes.
Mais il s'y mêle les relations spirituelles compliquées entre les hommes et un être mythique qu'on dit "bon et miséricordieux", mais qui est le seul détenteur du savoir qu'il utilise à asservir ses ouailles. Dieu serait-il devenu schizophrène ou "le porteur de lumière" se cacherait-il derrière le masque divin?
Le dirigeant doit assumer le choix de l'autocratie ou laisser les décisions au peuple qui n'a pas forcément conscience de tous les enjeux.
Nous voyons aussi une accumulation des qualités et des défauts qui font l'humanité. Bizarrement, le héros est le seul qui se montre incapable de sacrifice personnel pour la collectivité.
Tous ces thèmes et d'autres sont traités pêle-mêle. Les questions sont soulevées, mais Bong Joon-ho évite à chaque fois d'y répondre par une pirouette. Comme la fin ou l'on attend du héros qu'il fasse un choix de société, mais...
Pourtant la mise en scène est très astucieuse, maligne même et les personnages parfois jouissifs comme celui de Tilda Swinton