Le film démarre en douceur, émaillé d’étrangetés et de visions bizarres. Bill est un jeune lycéen qui vit dans une riche famille, à Beverly Hills. Il fait des rêves étranges, a des visions, entend des choses sur son entourage et devient de plus en plus inquiet. Plus le film avance, plus un sentiment de paranoïa va envahir le cadre. Bill se méfie de sa famille au comportement étrange, se méfie de ses amis. Il semblerait qu’une société secrète vive cachée, derrière le fard des pavillons bourgeois.
Le film laisse un doute un long moment, entre folie du personnage et visions réelles, jusqu’à ce qu’un ami vienne apporter un contrepoint extérieur et face sortir le film d’une intériorité (film-cerveau).
Si l’on peut penser à Lynch dans toute cette première partie, le film s’achève dans un final ahurissant, qui évoque davantage Cronenberg (encore). Final orgiaque grotesque à base de gore et de sexe où corps et fluides mutent et se mélangent. Plutôt marrant et en rupture totale avec le rythme du film jusqu’alors. (mais qui rappellent aussi les grands films paranoïaques suivant une ligne directrice assez semblable, Rosemary’s baby en tête). Yuzna dépeint avec un rire mordant et acerbe, une critique de la dévorante société bourgeoise américaine, celle des beaux quartiers luxueux de Beverly Hills.
Très chouette film