Society est donc le premier film de Brian Yuzna en tant que réalisateur ; on le connaissait auparavant comme le producteur des excellents Re-Animator et From Beyond de son pote Stuart Gordon.
Le film n'est pas exempt de défauts. Tout d'abord, cet aspect en 4:3 très téléfilm. mais au final c'est peut-être voulu car cela renvoie aux séries type Les Feux de l'Amour. Malgré un rythme assez mou, des acteurs pas toujours justes et d'autres petits défauts techniques (coucou le micro dans le cadre), le film propose une critique intéressante qui va gratter sous le vernis des familles de la banlieue dorée de Los Angeles.
Society distille très bien ses éléments fantastique pour nous faire douter sur si ce que voit Billy est dans sa tête ou vraiment en train de se passer. C'est dans le final, véritable orgie visqueuse qui renvoie directement à Cronenberg et ses obsessions de mutation de la chair, que l'on aura la réponse, sous forme de lutte des classes blobesque.
On reste malgré tout un peu sur sa faim, car de fin, justement, le film n'en propose pas vraiment.