D'abord, ne vous fiez pas au titre de ce film. Ce n'est pas un obscur film de plus, mais une oeuvre lumineuse.
Ce film encapsule l'essence de ces one-night-stand enivrants et enivrés, que nous avons peut-être tous connu, où l'instant prend le pas sur le temps, l'action sur la vie, où nous construisons des mondes à partir de pas grand-chose. Ce film n'est rien que ça. Une once de souvenir dans un enrobage magnifique.
Je ne sais si ce film plaira à ceux qui ne sont pas familier des thématiques qu'abord ce film. L'identité, l'amour entre personnes LGBT, s'assumer tel qu'on est face aux responsabilités et à l'image qu'on veut renvoyer. J'avoue ne pas être insensible à ces sujets, ce qui porte dangereusement atteinte à mon objectivité.
La photographie sobre mais tellement symbolique, ces longs plans-séquence éthérés, portent cette histoire simple, mais au combien universelle, magnifiée par ses deux acteurs, toujours extrêmement juste. Et chose rare, ce film reste sur le bon côté du fil de l'érotisme, toujours poétique et suggérée, sans jamais être vulgaire ni démonstrative.
Alors, je ne saurais trop conseiller à mes pairs de découvrir cette pépite, pour partager avec Will et Michael cette parenthèse enchantée que nous cherchons tous à connaître ou à revivre.