Qu'elle est terrible cette exploitation qui a été faite sur le dos de sœur sourire. C'est vrai le monde musical et celui de la religion, sont deux univers dégueulasses. Heureusement que le monde du cinéma lui s'est penché sur le destin de cette femme pour venir réhabiliter tout ça. Enfin, il n'exploite pas lui aussi l'image de cette femme? Parce-que si le personnage a certains traits de caractère. Qu'en fait on? Pas grand-chose. Le réalisateur accouche d'une espèce de téléfilm, vraiment moyen. Dans lequel on nous montre de façon mollassonne la destinée d'une femme qui aimait autant boire et fumer qu'elle aimait dieu. La religion et surtout ses dogmes n'étaient pas faits pour elle. Ce qui l’intéressait c'est sa liberté et celle de la femme. Elle ne supportait pas l'enfermement imposé. Si le personnage avait une dose d’éléments exploitable, son traitement n'est clairement pas bon. Le réalisateur suit proprement le parcours obligatoire sans dépasser la ligne d'un millimètre. Son travail se résume à mettre en images une fiche Wikipédia. Pour la reconstitution il est bien de trouver des lieux et des voitures d'époques. Mais tout est bien trop propre, les véhicules sont des pièces de collection que leurs propriétaires lustres quotidiennement. Elles ressemblent plus à des pièces de musées qu'à des voitures qu'on utilise tous les jours. Elles sont clinquantes, même chose pour les décors tout est bien tondu, les haies sont bien taillées, rien ne dépasse. Tout est neuf, beau et carré. ça n'a pas un brin de vie. Il est curieux de penser reconstituer une ambiance et une vie avec des éléments mis sous cloche. Stijn Coninx développe tellement mal la vie de sœur sourire, que tout semble s'être passée sur quelques mois tout au plus. Des ordres à la célébrité, puis de l'oubli à la mort. Tout s'enchaine sans vieillissement des principaux personnages.