Au démarrage du film, une première scène trébuchante et un jeu d’actrice qui peine à faire croire à des maux de ventre et encore moins à des contractions. S'en suit après le récit du croisement pénible de classes sociales marocaines différentes qui ne se rencontrent fluidement, que par la magie de l’écriture.
Tout y est prévisible, ou presque. La vraie surprise du film réside dans sa dernière partie ; quand la protagoniste principale fermée et taciturne jusqu’ici, dévoile enfin son double-jeu et inverse le rapport de victimisation simpliste qu’on croyait s’installer.
Néanmoins, à l’instar d'une tranche de la jeunesse marocaine, Sofia, est un personnage féminin complexe qui tout en ayant totalement intégrée l’hypocrisie ambiante et en perpétuant le patriarcat dominant, doit se battre contre ces derniers. Un premier film, somme toute, qui mérite la curiosité.