Malgré toutes les bonnes intentions de la réalisatrice Jézabel Marques qui signe son premier long-métrage, Sol est aussitôt vu, aussitôt oublié. Sur un air de tango et abordant le thème de la transmission, le film dépeint la magouille d'une grand-mère futée pour nouer un lien privilégié avec son petit fils qu'elle n'a jamais connu, et ce, suite à la mort de son fils. J'irai pas jusqu'à dire que c'est un mauvais film mais il manque d'épaisseur, que ce soit dans la mise en scène qui est très souvent fragile et plate ou dans la direction d'acteur. Même les lumières, les musiques, les angles de la caméra sont des plus sobres et conventionnels, ça saute aux yeux ! Pour ce qui est du scénario, le début m'a fait penser à une situation incongrue de Joséphine, ange gardien mais sans Joséphine à l'horizon... Heureusement, le déroulement s'avère plus intéressant et divertissant, notamment grâce à l'humour de certaines scènes qui apporte un peu de lâcher-prise. La qualité, de façon générale, s'apparente davantage à un produit télé anodin plutôt qu'à un film d'auteur et personnel. Chantal Lauby est inconstante dans ce rôle à contre-emploi, tantôt assez effacée et tantôt pleine de peps. Cependant, elle reste la plus fiable dans ce casting à dormir debout où une majorité des rôles secondaires ne savent simplement pas jouer. Camille Chamoux, elle aussi, se défend bien dans cette forme insipide. Je reste vraiment sceptique face à cette production trop sage, banale et formatée par une bienséance un peu ennuyeuse. Allez, on oublie...