⚠️ Une maintenance est prévue ce Mercredi 4 décembre de 9h00 à 13h. Le site sera inacessible pendant cette période.

Une vision futuriste, froide et alarmante de notre société.

La première fois que j’ai vu cette réalisation, cela m’a presque fait un choc. Jamais je n'avais visionné une production qui m’avait autant écœuré pour sa vision métropolitaine ravagée par une série d’événements désastreux. La production traite de manière intelligente, avec un réalisme effrayant et sourcilleux, plusieurs sujets stupéfiants comme l'épuisement des ressources naturelles, la pollution, la pauvreté ou la surpopulation. Richard Fleischer, réalisateur de brillants longs-métrages comme Vingt mille lieues sous les mers ou Le Voyage fantastique, fait encore preuve d’un sens de la technicité très démonstrative et d’une qualité de réalisation pertinente, dans l’optique de nous persuader que nos faits quotidiens et nos mauvaises habitudes nous mènent tout droit dans le mur. En s’inspirant d’un roman écrit par Harry Harrison, le metteur en scène nous propose un nouveau genre de cinéma, celui qui marie ingénieusement le genre de film d’anticipation, celui du policier et également celui de la science-fiction.


J’ignore si le cinéaste a respecté point par point le roman mais en tout cas, il maîtrisait très bien son projet pour que sa réalisation soit une belle référence du cinéma d’anticipation. Même en dirigeant un excellent et magistral Charlton Heston et en tenant dans les mains un scénario hors norme, Richard Fleischer savait comment accentuer les moments forts et les tensions incontrôlables entre les humains. Il a signé sa réalisation avec des plans étourdissants comme ceux d’un New-York surpeuplé ou ceux qui témoignent invraisemblablement d’un manque total de flore et de faune. Par une mise en scène astucieuse et digne de celle d’un film policier, le réalisateur mène son personnage principal dans une série de péripéties à la fois dangereuses et inquiétantes, installant même une pression et une tension nous ne laissant absolument aucun répit pour souffler.


Pour plus de sûreté, le réalisateur cadre de nouveau trois acteurs sûrs comme Edward G. Robinson ou Joseph Cotten, des artistes qui ont justement collaboré avec le cinéaste lors du tournage du film Le Génie du mal. Avec assurance et bonté, il cadre ces artistes, ainsi que d’autres, d’une manière directe et avec professionnalisme, de sorte que chaque acteur se sent bien impliqué de ce que leur personnage subisse. En plus de ces interprétations persuasives, le metteur en scène ajoute plus de valeur morale à son projet avec des décors urbains nerveux, une organisation civile bordélique, un aspect documentaire efficace et un dégagement de bonheur payant. En résumé, c’est une réalisation qu’on n’est pas prêt d’oublier. 8/10



Cette conversation vous est offerte par Soleil Rouge et Soleil jaune.


Créée

le 6 mars 2019

Critique lue 1.8K fois

34 j'aime

7 commentaires

LeTigre

Écrit par

Critique lue 1.8K fois

34
7

D'autres avis sur Soleil vert

Soleil vert
Sergent_Pepper
7

Les injures du temps.

Se souvenir des belles choses : voilà le programme de l’humanité, ou de ce qu’il en reste, dans un 2022 imaginé par les années 70. «People were always lousy, but there was a world, once », assène...

le 22 août 2014

109 j'aime

13

Soleil vert
Kalian
8

There's no place for us to go

Pour un supposé chef d'œuvre, Soylent Green possède à mon goût pas mal de défauts. Des personnages simplistes, une intrigue qui se laisse suivre mais n'emballe jamais vraiment, une morale prout-prout...

le 22 oct. 2010

79 j'aime

12

Soleil vert
Ugly
8

De l'anticipation qui fait froid dans le dos

Richard Fleischer a choisi de placer une intrigue policière classique dans le cadre de la science-fiction, ça permet de creuser en profondeur le sujet adapté de l'excellent roman de Harry Harrison...

Par

le 3 août 2017

44 j'aime

18

Du même critique

Baby Driver
LeTigre
8

La musique comme elle n’a jamais été utilisée au cinéma.

Réalisateur de la trilogie Cornetto et du film Scott Piligrim, Edgar Wright est en voie d’être l’un des réalisateurs les plus intéressants à suivre de notre génération. Il renouvelle le cinéma d'une...

le 12 juil. 2017

59 j'aime

9

Logan
LeTigre
8

L'adieu mortel du mutant le plus emblématique de la franchise X-Men. 

Suite à la grande satisfaction publique de la réalisation Wolverine : Le combat de l'immortel, le réalisateur James Mangold s'est engagé, sans la moindre hésitation, à mettre en œuvre un nouveau...

le 16 déc. 2020

56 j'aime

10

Mad Max - Fury Road
LeTigre
9

Une nouvelle injustice à régler pour notre justicier Australien !

Un quatrième opus de la saga Mad Max ? Après trente d’absence sur le grand écran ? Personne n'aurait cru ça et pourtant, Cette information a bien été confirmée par de nombreux sites sur Internet...

le 26 mars 2020

54 j'aime

13