Quand Disney a décidé d’offrir un spin-off au personnage de Han Solo,la perspective était à la fois séduisante et casse-gueule.Le film sorti avec Lawrence Kasdan au scénario et un Ron Howard,ayant repris la barre du navire pour éviter le fiasco,confirme cette appréhension sur l’entreprise.Solo ou l’impossible spin-off car difficile de remplacer Harisson Ford dans le rôle du pilote-contrebandier dont l’aura demeure; c’était aussi le risque de centrer le film sur un personnage sans grand contexte (hormis l’apparition d’un méchant permettant de l’encrer entre l’épisode 3 et l’épisode 4); puis finalement de choisir cette histoire d’amour contrariée avec Qi Ra ( qui rappelle avant l’heure celle avec Léia mais dans le milieu d’origine de Han Solo à Corellia). Le grand atout du film,c’est ces scènes d’action spectaculaires ( lorsque Han réalise son premier détournement de convoi avec Beckett et qu’il confirme ses qualités de pilote sur le mythique Faucon Millenium).Des moments qui retrouvent l’ADN de la saga Star Wars pour offrir du spectacle et en mettre plein les mirettes.Ces scènes sauvent Solo d’une certaine léthargie car l’intrigue est inexistante,les dialogues ne sont pas reluisants et Chewbacca n’a pas un charisme fantastique (sa rencontre avec Solo voulant prouver la connivence au premier regard serait même tirée par les cheveux).Pour un spin-off ont le buzz dépassa celui de Rogue One (pourtant de meilleure qualité au final),Solo déçoit par un cruel manque d’axe principal,étant truffé d’explorations plus ou moins inégales,voire même bâclées.La seule relation décisive dans la formation d’Han Solo,c’est sa rencontre avec Beckett, qui l’avertira sur les aléas et les limites du contrebandier et s’il y a un acteur qui mérite des louanges,c’est Woody Harrelson.Juste,donnant chair,sobriété et conviction à son personnage,il volerait même la vedette à Ehrenreich.Un monde! Or, parfois les surprises font le sel d’une partition trop bien réglée et c’est la meilleure chose qui a empêché Solo de connaître une fadeur gênante sur le long cours.