Solutions locales pour un désordre global par Devotchkaia
Il a été difficile de ne pas partir avant la fin. Mais j'ai gagné ce rude combat contre mes appréhensions et je suis me suis accrochée a mon siège, en pensant que je perdais un peu mon temps.
Visuellement c'est simple, ça donne envie de vomir. Bon, au moins ça nous évite l'effet a la Yann Arthus Bertrand, genre "regardez comme la nature, le naturel, la terre sans l'homme, c'est BEAU". Mais tout de même, ils auraient pu faire un effort. Mais il faut croire que la mauvaise qualité visuelle est une sorte de gage d'authenticité lorsqu'on défend la bonne cause. Si ce n'est pas engageant, alors c'est que ça a forcément d'autres qualités, et ici ça se prétend donc à la fois intéressant et "moral". Youpi. Si vous avez réussi à aller au delà de l'aspect physique inesthétique vous avez déjà fait la moitié du chemin (sur la route du bien-pensant).
Mais peut-on vraiment vérifier l'adage? L'habit ne fait-il vraiment pas le moine? En tout cas, le "fond" et le propos du film n'arrivent pas à être vraiment en contradiction avec l'aspect (in)esthétique. Tout y est manichéen, on n'y apprend pas grand chose, et puis certaines branches idéologiques (c'est la femme qui détient le savoir faire agricole alors que l'homme lui, cette brute, ne cherche qu'a violer la terre) étaient purement agaçante.
Alors on ressort du cinéma en se disant que la prochaine fois on ira directement s'adresser à un de ces écolo qui font la guerre au grand méchant capital, on en apprendra sans doute plus et pour moins cher.