Ce film n’est de Konuma que pour la partie technique d’ailleurs fort réussie, le reste revient à Rei Nakanishi jouant d’ailleurs son propre rôle et, là, c’est beaucoup plus confus. Car, entre un couple qui boitille (le gars divorcera), le traducteur (un des métiers de Rei) qui a des problèmes cardiaques (il en mourra en 2020), la dure paternité, la folie, le ménage à 3, le sentiment de la trahison et du regret, le côté volage des uns et des autres, le titre tiré d’une chanson de Rei qu’on comprend à 5 mn de la fin, le mélange a des saveurs curieuses et devient sans goût. Sans nul doute, le film parle de Rei Nakanishi mais à force d’ajouter des éléments et les thèmes les uns (autobiographiques) après les autres, on ne sait plus si le film a un quelconque propos. Les images sont belles, le cadrage, élégant, le montage, plaisant, la musique signée Rei Nakanishi, adéquate. Les actrices Eri Kanuma, Erina Miyai, Minako Mizushima et même Moeko Ezawa dans un petit rôle de prostituée font bien le job et pourtant on s’ennuie dans ce format long d’1h30 où Rei Nakanishi n’a pas le beau rôle. Pour un peu mieux comprendre le film, voir la fiche Wikipédia de Rei Nakanishi.